Trieste, ITALIE
Après le refuge chez la famille Chaillou, je me retrouve de nouveau sur les chemins, pour mon grand plaisir. Je vais donc de Ussel à Biollet en marchant. Cela me prends plusieurs jours. Le soleil m´accompagne tout au long.
On the road again.
Comment vous dire?
Le deuxième soir, un couple d´agriculteurs m´indiquent la présence d´un étang ou je vais pouvoir camper. Je découvre un lieu où les paysages sont aussi variés que magiques.
Ce lieu est un étang, l´étang de Farges. Je reste une journée sur place pour me reposer et faire une lessive. Je rencontre encore des pêcheurs. Ceux-ci m´apprennent a attraper des grenouilles avec un chiffon.
Par accident, j´ai cassé l´une des baguettes de la tente. Me voila bien embête. C´est cependant l´occasion de me rendre compte que je peux m´en passer. Je dors dans une cabane en bois qui se trouve au bord de l´étang. Je réfléchie au fait que je sois dépendant d´une toile de tente. Un pêcheur tente de la réparer avec en vain.
Je profite de cette prise de conscience pour me séparer d´objets que je n´utilise pas ou qui sont superflu : la lampe dynamo, le réchaud de survie (j´ai un vrai réchaud), le spray désinfectant (il me reste des ampoules en cas de besoin) et le cirage pour les chaussures. Le sac fait 20 kilo avec l´eau.
Je constate que les meilleurs lieux pour manger fond bar et restaurant a la fois. Ça me rappelle le bistro de Mémé Landerneau, mon arrière grand-mère.
Je me dirige vers Pontaumur. Deux kilomètres avant, un homme me propose de me prendre en stop. Il est testeur de pneu chez Michelin, normal je me trouve a côté de Clermont-Ferrand. Ça conduite s´en fait ressentir. Avant de savoir son métier, j´avais bien constater qu´il roulait vite dans les virages mais étonnement, je n´avais pas peur. Il m´amène jusqu´au camping ou je reste pour la nuit. Avec l´aide de l´un de ses amis ils réparent la tente avec un ressort en acier et de la colle glu. Sa femme me donne du pain et des fraises a manger. Nous passons la soirée ensemble, c´est le feu de la Saint-Jean. Je repars le lendemain après avoir pris le petit déjeuner avec la dame. Lui, il est parti depuis 5 heures du matin a la pêche.
J´ai longtemps hésité à aller au centre bouddhiste de Le Bost à Biollet. Je craignais que le lieu me plaise et que mon envie de voyager disparaisse. Plus je me rapproche de ce lieu et plus on m´en parle : une femme qui tient un bar et qui ne veut pas me faire payer alors que la clientelle se prépare a la finale de rubgy, un vieux monsieur qui jardine, un couple de retraités qui m´invitent a manger un midi...