Esfahan, IRAN
J'ai du prendre une décision difficile, la décision la plus difficile depuis mon départ : J'ai décidé de ne pas passer par le Pakistan.
Je pourrais y aller, j'ai obtenu la lettre de recommandation de l'ambassade de France de Teheran - en justifiant d'une réservation d'un billet d'avion pour Karachi; le belouchistan, la zone frontalière entre le Pakistan et l'Iran est déconseillée. Il serait donc facile, je pense, d'obtenir le visa.
J'avais espéré que la situation de ce pays s'améliore durant le voyage; malheureusement - surtout pour les pakistanais - elle s'est détériorée. Il m'est difficile d'avoir une vue objective du risque que représente ce pays. Je n'ai pas rencontré directement de personnes venant du Pakistan. Dans cette situation, je ne pourrai pas me déplacer librement et l'esprit suffisamment tranquille pour aller à la rencontre des pakistanais comme je l'ai fait jusqu'à présent.
La peur influence mon choix c'est une évidence car sans peur, je tenterais. La question que je me pose aujourd'hui est : quelle est cette peur? Est-ce la peur de mourir ou la peur de ne plus vivre ou encore la peur de causer du chagrin, de la souffrance chez les autres... certainement toutes en même temps. Une autre question me vient a l'esprit : dans quelle mesure, la fierté, l'estime de moi, le désir de reconnaissance et d'admiration me poussent à agir?
7 commentaires:
Chrichri, dis nous de qui est ce tableau de la petite fille, quel en est le titre ?
Je pense en effet que le sentiment de la peur n'est pas tj bien considéré comme le plaisir, l'amour, l'amitié, le bonheur "dis positif". La peur "dite négative", n'est-elle pas parfois bonne conseillère ? même si elle représente aussi un obstacle. Il mes semble que les sentiments positifs peuvent aussi nous voiler notre vérité profonde.
Finalement la vie pourrait être représentée comme notre recette de cuisine préférée ; tous les ingrédients qui la compose doivent être mesurés avec justesse pour satisfaire nos propres papilles !!!
bisous - Pascale
Heureux qui comme Christophe à fait un beau voyage... et ce n'est pas fini !
Une petite désillusion mais comme tu l'exprimes si bien à travers l'histoire de ce vieux paysan, il faut toujours tirer des choses négatives le côté positive. Tu as le choix de faire ou pas faire, d'y aller ou pas ....
En tout cas ton aventure nous passionne. Nous te suivons régulièrement. On t'envie, on t'admire ! Ce blog nous permet de découvrir tes aventures, d'autres personnes dans d'autres contrés... mais également de découvrir un Christophe grand philosophe ... chapeau bas l'ami ! Bonne route
Je viens partager une découverte. Derrière ces peurs, ce cache un désir très fort : le désir de vie ou de vivre.
Nous avons tendance a ne pas vivre à cause des peurs; à éviter les situations qui nous font peur.
Aller à la rencontre de la peur calmement, en prenant le temps comme lorsqu'on aborde un inconnu dans la rue pour s'en faire un ami.
C'est ça, devenir ami avec ses peurs!
Quelle belle perspective vous ne trouver pas?
Concernant les sentiments positifs dont par Pascale, je vous assure que nous aurons d'autres occasions d'en parler ici. ;o)
Yazd, IRAN
Concernant le tableau, je ne sais pas. J'ai pris cette photo chez Hosseyn, un jeune Irianien qui m'a hébergé dans la maison de ses parents. C'est une reproduction que sa tante a fait d'un tableau célèbre. Je vais lui demander.
Je guète chaque jour un nouvel épisode du feuilleton Christophe en Voyage. Un régal.
Mais au fait ! Tu ne nous a toujours pas dis ce qui se cachait dernière ce nom : Lorkan ?
La conscience est totalement intelligente et omnisciente; elle dicte toujours les choix les plus appropriés en une circonstance donnée. Si c'est la conscience et non notre personnalité ou notre psychologie qui dicte nos choix, y compris les petits choix quotidiens, d'instant en instant, tous les choix que nous ferons dans l'existence procèderont de la sagesse, de la vérité, de la clarté,
de la réalité, plutôt que de l'illusion.
- Lee Loozowick
"Eloge de la Sagesse"
Quand il m'arrive quelque chose que je n'ai pas souhaité, mais pour laquelle je n'avais pas d'autres choix, j'ai ma petite philosophie perso pour faire face à la situation : je me dis que c'est ce bon vieux destin qui est encore passé par là et qu'il n'a pas que des mauvaises choses à apporter : en quelque sorte, cette décision t'amènera j'en suis sûre à rencontrer des personnes et à vivre des moments passionnants que tu n'aurais pas vécu si tu n'avais pas été obligé de contourner ton chemin...
Sof
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