Tiruvannamalai, Tamil Nadu, INDES
Je me retrouve donc là où je ne l'avais prévu : je marche au milieu d'une zone touristique côtières de plusieurs dizaines de kilomètres entre Venise et Trieste. Cela ne me dérange pas vraiment, je trouve des supérettes à tous coins de rue. Je me déplace de camping en camping, en ne trouvant pas toujours de la place du premier coup. Au milieu de ces touristes, je me sens un peu comme un extraterrestre. Voici à quoi je ressemble en arrivant dans cette région. Comme vous le constatez, j'ai changé de couvre-chef car je ne retrouve plus la casquette du désert, je l'ai certainement laissé dans le train entre Milan et Venise. Ne voulant pas acheter de nouveau chapeau, j'ai trouvé ce tissu blanc au fond du sac-à-dos. J'ai souvent pensé m'en séparer depuis le départ. Il fait très bien l'affaire, il est même plus flexible que tout ce que j'aurais pu trouver ici. Il peut faire casquette avec protection pour le cou, en un clin d'oeil il se transforme pour protéger les oreilles – voire une seule oreille. Il peut aussi être simple casquette ou bandeau avec système de ventilation par le dessus. En ajoutant le bâton de pèlerin que j'ai trouvé dans le grenier à Bordo, je dépareille de la mode vestimentaire locale.
Je passe plusieurs jours à longer la Mer Adriatique. Je profite des nombreux couchés de soleils, du ciel étoilé, de cet ambiance de vacance décontracté et de quelques rencontres surprenantes – bien qu'elles ne me surprennent plus autant – comme par exemple la rencontre furtive et très intense avec un vielle homme à vélo. Cela s'est passé en fin d'après-midi, j'avançais l'esprit détendu – je venais de faire une sieste – lorsque cette homme s'arrête à mon niveau et commence à me parler, je ne comprendre pas les mots qui sortent de sa bouche et qui arrivent jusqu'à mes oreilles. Je réponds tout de même, en imaginant les questions. Il ne doit pas non plus comprendre mes réponses. Mais malgré tout nous continuons sans aucune gêne et avec une grande joie. Il semble si heureux et enthousiaste de m'avoir rencontré. Il fait de grands gestes en me racontant pleins de trucs qui semblent merveilleux. Après quelques minutes, il rechevauche son vélo pour disparaître tout comme il est arrivé. Après cette rencontre je me sens si heureux. Est-ce parce que je crois être responsable de la joie de cette homme ou parce qu'il m'a communiqué sa joie? Le fait est que nous sommes heureux.
Je passe plusieurs jours à longer la Mer Adriatique. Je profite des nombreux couchés de soleils, du ciel étoilé, de cet ambiance de vacance décontracté et de quelques rencontres surprenantes – bien qu'elles ne me surprennent plus autant – comme par exemple la rencontre furtive et très intense avec un vielle homme à vélo. Cela s'est passé en fin d'après-midi, j'avançais l'esprit détendu – je venais de faire une sieste – lorsque cette homme s'arrête à mon niveau et commence à me parler, je ne comprendre pas les mots qui sortent de sa bouche et qui arrivent jusqu'à mes oreilles. Je réponds tout de même, en imaginant les questions. Il ne doit pas non plus comprendre mes réponses. Mais malgré tout nous continuons sans aucune gêne et avec une grande joie. Il semble si heureux et enthousiaste de m'avoir rencontré. Il fait de grands gestes en me racontant pleins de trucs qui semblent merveilleux. Après quelques minutes, il rechevauche son vélo pour disparaître tout comme il est arrivé. Après cette rencontre je me sens si heureux. Est-ce parce que je crois être responsable de la joie de cette homme ou parce qu'il m'a communiqué sa joie? Le fait est que nous sommes heureux.
"Hommes modestes, venez que je vous embrasse; vous faites la douceur et le charme de la vie. Vous croyez que vous n'avez rien, et, moi je vous dis que vous avez tout. Vous pensez que vous n'humiliez personne et vous humiliez tout le monde."
Montesquieu – Lettres Persanes
Montesquieu – Lettres Persanes
5 commentaires:
Coucou Chrichri !
Je viens de lire avec beaucoup d'intérêt tes deux derniers articles. Tout d'abord laisse moi te dire de déposer un brevet pour ton nouveau couvre chef si fonctionnel et qui te va à ravir !
Quelle surprenante rencontre ce vieil homme avait qui tu as échangé , non pas quelques mots, mais "quelques joies". Je te reconnais bien là ; souriant, détendu,confiant,... J'ai hâte de retrouver mon petit frère et qu'il me raconte de vive voix, les yeux dans les yeux son fabuleux voyage ... Au fait merci pour les photos ; elles sont superbes.
Bises Pascale
Salut Christophe.
Une pensée pour toi hier en cours de yoga avec Anne-Marie.
Et un haïku pour toi aujourd'hui :
un regard profond / la parole inutile / nous communiquons
Amicalement
Noël
Bonjour Cricri,
Venise est une cité enchanteresse et comme tu as pû le constater, la magie a opéré ! Pendant un instant, tu as partagé avec cet homme un moment unique, vous avez regardé tous les 2 dans la même direction et ces rencontres sont de celles qui nous font avancer dans la vie !
A cet instant, nous rentrons du ciné où nous avons vu Slumdog, on a beaucoup pensé à toi ... Pendant 2 petites heures, nous étions à Mumbay ...
Biz,
Emmanuelle
salut Tof!
petit coucou de Fred et Laëtitia et du petit Yanis!
bonne route pour la suite
à bientôt!
J'ai décidé de retourner en Bretagne. Je ne sais pas quand ni comment encore, mais je vais rentrer. J'ai encore quelques trucs a faire avant :o)
Merci Noël pour la pensée et pour ce délicieux haiku.
J'ai vu ce film, je te rassure ce n'est pas du tout ce que j'y ai vecu.
Hello Fred. Je pense régulièrement a toi, a chaque fois que je croise un musicien pour tout dire.
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