Uttarkashir, Uttarakhand, INDES
Le 25-07-2008, quelque part entre l'Italie et la Slovénie...

Le guide linguistique dans la poche, la carte de randonnée à la main, je quitte Trieste d'un bon pied. La frontière n'est pas bien loin, de l'autre côté de la colline qui borde la ville. Je marche quelques heures à travers une forêt peu dense. Je passe la frontière sans m'en rendre compte – depuis l'adhésion à l'union européenne, les postes de douanes sont fermés. Je réalise plus tard que la toute petite maison que j'avais repérée comme un abri potentiel pour la nuit était en fait l'ancien poste de douane.
Lors d'une halte dans un café-bar du petit village de Trebiciano, un couple d'anciens globe-trotteurs nostalgiques engage la conversation. "Trotteurs" est un mot qui ne me plaît pas; trotter ça va bien trop vite. Dans le même bar, je discute avec deux slovènes, peintres en bâtiment qui parlent et comprennent très bien l'anglais. Ils partent en payant mon verre sans me le dire.

Ce jour là, je marche plus de 35 kilomètres. Je suis d'abord motivé par la traversé de cette frontière – chaque entrée dans un nouveau pays est une grande satisfaction. J'arrive en fin d'après-midi, un peu par hasard, au golf de Lipica. Je discute avec un ancien et une réceptionniste qui sont encore une fois bien étonnés par ce projet. Ils me donnent de l'eau. Il n'est malheureusement pas autorisé de camper sur les terrains du golf. Je fais de nombreuses rencontre dans les villages. Il faut rester prudent concernant leurs indications; elles ne sont pas toujours pertinentes. Ils n'indiquent pas toujours le chemin le plus court et le plus agréable. Ils ont tendance à oublier que je n'ai pas de voiture et que je me déplace à pied. Suivant ces indications, je fais donc des détours sans le vouloir. J'avais repéré une grotte sur la carte, j'espérais pouvoir y passer la nuit. La nuit s'annonçait, je décide de prendre un raccourci et je me perds dans une carrière de pierres; je suis contraint de faire demi-tour.

Je finis tout de même par arriver a cette grotte. Une mauvaise surprise m'y attendait, sur le grand panneau a l'entrée du site touristique, il est indiqué qu'il est formellement interdit de camper. La pelouse est si verte et ces arbres si jolis, je ne de rangerai personne et je me lèverai tôt demain; personne ne saura que j'ai campé ici. Malheureusement un couple pic-nique là et me confirme que je ne peux passer la nuit ici. De plus il y a une maison juste à côté. Je donc fais demi-tour.
Je ne suis pas trop déçu car à moins de 500 mètres de là j'avais repéré une petite clairière au bord de la route. Je ne suis pas bien rassuré au début, il fait nuit, des chauves-souris volent bas, j'entends une chouette et des bruits derrière les talus. Je plante la tante au milieu de la clairière juste derrière un bosquet qui permet de ne pas être vu de la route et de rester à distance des talus.. Je fais tout de même un rapide tour du terrain – je suis là pour mieux me connaître; observer les peurs en fait partie. Ces craintes disparaissent rapidement, je suis bien trop fatigué. Je mange et je me couche...
"Lorsque je suis fatigué de marcher, je vole."
Lorkan
3 commentaires:
Salut DOUDOU
Je visite ton site ce jour et je me régale de toutes tes narrations sur les lieux que tu traverses et les gens que tu croises.
Je vois évoluer ton visage et souris de voir que ta barbe n a rien à envier à celle des Légionnaires.
J'ai lu un peu plus en avant que tu pourrais revenir en Bretagne; le feras tu a pied?
Dans tout les cas sache que tu nous manque et que l'on a hâte de te revoir même si c'est en coup de vent
Hello l'ami
Oui, j'ai un billet d'avion pour le 25 Mai de Katmandu a Paris. Je ne vais donc pas rentrer a pied. Je prefere rentrer plus tot et continuer ce voyage en Bretagne et rendre visite a mes amis qui me manquent aussi beaucoup.
Je vous embrasse tous a bientot
Salut Biquet,
bravo pour ton aventure et à bientot sur la terre des elf
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