Istanbul, TURQUIE
Alors, où en étions-nous? Ah oui, Pristhtina. Reprenons le chemin là où nous l'avions laissé : Le Bost en Auvergne, le 29 juin 2008.
Les deux derniers jours avant de repartir, un kumpo tibétain donnait des enseignements. Un kumpo est une personne qui a étudié les enseignements du Bouddha Gautama durant 12 ans, si j'ai bien compris. Ces sessions étaient très intéressantes, un peu fastidieuses car il s'exprimait en tibétain et nous devions attendre la traduction en anglais puis en français. J'ai également été frustré de pas poser de questions. Il nous avait indiqué que cela était possible mais comme personne ne le faisait je n'ai pas osé. Je le regrette maintenant, à la prochaine occasion j'oserai.
Le départ est plus émouvant que prévu. Certaines personnes me demandent de rester encore quelques jours. Comme je l'avais redouté avant l'arrivée, l'envie de rester est tentante mais le besoin de partir est plus fort.
Je quitte donc le centre bouddhiste et les nouveaux amis avec Anna une jeune femme que j'ai rencontré le jour même. Annaelle, une autre jeune femme pleine d'énergie que je connais depuis l'arrivée au centre, nous accompagne. C'est d'ailleurs grâce à elle que je connais Anna. Je passe donc la nuit dans la maison des parents d'Anna à Clermont-Ferrand, sa mère est psychothérapeute et son père vétérinaire.
Anna se prépare а partir les jours qui suivent pour un pays d'Afrique comme infirmière. Je ne me souviens plus quel est le pays exactement. Si elle à l'occasion de passer sur ce blog elle nous le dira. Avant de nous quitter elle me donne l'adresse d'un autre centre bouddhiste en Suisse ainsi que l'adresse d'un Ashram en Inde. Au Bost, on m'a également conseillé un petit centre bouddhiste dans les montagnes au nord de l'Italie, du nom de Bordo.
Avant de me dire adieu, cette charmante infirmière me dépose à proximité de l'autoroute, proche d'un péage; nous avons cru. J'ai marche 5 km avant qu'une camionnette orange vienne me chercher. Je l'avais oubli : il n'est pas permis de marcher le long des autoroutes; c'est risqué. La personne, amicale bien qu'elle se soit déplacé а cause de moi, accepte de me conduire jusqu'au péage; je crois qu'elle n'avait pas le choix. Mon chauffeur m'apprend qu'il n'y a pas de passage pour se rendre à pieds au péage.
Je prépare le matériel. Rapidement, un homme, la cinquantaine s'arrête; il me conduiras jusqu'а Lyon. D'origine turque, nous discutons entre autres de son pays de naissance. Je serais bien accueilli là-bas me dit-il - "C'est la coutume d'héberger les voyageurs".
L'autoroute n'est pas adapté pour faire du stop; Lyon l'est encore moins. Arrivé dаns cette grande ville en fin de matinée, je profite de ce vent porteur pour continuer l'auto-stop après un rapide repas. Entre temps, le vent avait changé de direction; j'ai du passé plus de deux heures au soleil а attendre en vain que quelqu'un s'arrête. Voilà donc la première épreuve. Un sexagénaire а vélo s'arrête plus ou moins pour me donner un "conseil".
C'est enregistrement peu paraître prétentieux - je le trouve - c'est cependant la façon que j'ai trouvé pour ne pas me laisser démoraliser. Vous noterez également que j'ai utilisé involontairement le mot fertile concernant la discussion au lieu d'infertile. En y réfléchissant, cette rencontre m'a été bien utile; le mot fertile n'est donc pas inadapté pour ma part. Il ne l'ai peut être pas non plus pour cette personne qui sait.
Enfin d'après midi, je renonce et décide de partir а la recherche d'une auberge de jeunesse. J'en trouve une après une bonne monté sur les hauteurs de Lyon. Je ne le regrette pas, la vue est belle. Le prix de l'auberge est moins agréable. Ils m'obligent à prendre une carte de membre à 30 euros en plus du prix du lit. Cette carte serait réutilisable dans d'autres auberges. Je n'ai pas eu le temps de informer. J'espère juste qu'il s'agit d'un projet constructif.
Je rencontre de nombreuses personnes en seulement une soirée et le début d'une matinée : un japonais qui ne parle ni anglais ni français, un garçon de Mompelier qui aime les voyages comme les arts martiaux mais pas autant que les femmes, trois écossais, un jeune français qui cherche а travailler et une jeune ballerine qui veut danser pour s'amuser.
Je reparts donc le lendemain matin après un petit déjeuner pris en compagnie de cette danseuse aux yeux bleus et aux cheveux roux qui me laisse un souvenir doux. En me relisant, je constate que Lorkan a voulu s'exprimer en introduisant ces semblants de rimes. Enfin bon, continuons!
Marqué par l'échec de la veille, je me résous à prendre un train pour sortir de ce piège а auto-stoppeurs. Je monte dans un train pour aller а Chambery. Je faisais du stop pour la Suisse le jour précédent. Le changement de direction est du au simple fait que pour aller en direction de la Suisse je devais changer de gare.
Je vais manger, je vous raconterai la suite demain.
"Frequent conversations will fill your heart with joy." Fortune cookie
"Des conversations fréquentes rempliront votre coeur de joie." Biscuit chinois
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2 commentaires:
Sur ton panneau tu avais donc écris EST !? Je trouve ça admirable pour un gars en Chemin... à qui l'Enseignement demande d'observer et d'adhérer à ce qui EST...
J'ajouterai "SOIT" si je peux me permettre de te donner un conseil à mon tour, l'ami.
LOL merci pour le rappel
Je ne me considère pas sur le "Chemin" pour différentes raisons dont voici deux.
D'abord, dire que je suis sur le "Chemin" sous-entendrait que d'autres personnes ne le sont pas; ce qui reviendrait à me séparer des autres. Cela me semble inutile.
D'autre part, l'image du chemin implique - pour moi - que l'on va vers quelque chose qui n'est pas là - d'un point de vu géographique - ou pas encore là - d'un point de vu temporel - alors que je crois que tout est là; ici et maintenant.
"ETRE" voilà bien ce que je cherche - ce que j'attends serait plus juste - aussi souvent que je le peux. Ca mérite une petite explication - il en faudrait beaucoup, un dialogue et surtout une expérimentation personnelle de tous ceux qui veulent réellement comprendre. De mon point de vu, "ETRE" signifie avoir conscient de soi dans le moment présent - conscient de son corps, de ses sensations, de ses émotions, de ses pensées, de ses sentiments et certainement aussi du monde extérieur.
Pour y parvenir, je tente d'apprendre à connaître tout cela; c'est à dire me comprendre sans jugement.
Merci Nadia de me donner l'opportunité de m'exprimer sur ce sujet qui est important. N'hésitez pas à me poser des questions si quelque chose n'est pas clair et même si tout est clair, ici ou par email.
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