samedi 25 octobre 2008

Que faut-il penser de la crise?


Doğubeyazıt au pied du Mont Ararat, TURQUIE



Voici ce que pense un ami de la crise :

Il y avait, dans un village, un
homme très pauvre qui avait un
très beau cheval. Le cheval était
si beau que les seigneurs du
château voulaient le lui acheter,
mais il refusait toujours.

"Pour moi ce cheval n'est pas
un animal, c'est un ami. Comment
voulez-vous vendre un ami ?"
demandait-il.

Un matin, il se rend à l'étable
et le cheval n'est plus là.

Tous les villageois lui disent :
"On te l'avait bien dit ! Tu
aurais mieux fait de le vendre.
Maintenant, on te l'a volé...
quelle malchance !"

Le vieil homme répond "Chance,
malchance, qui peut le dire ?"

Tout le monde se moque de lui.
Mais 15 jours plus tard, le
cheval revient, avec tout une
horde de chevaux sauvages. Il
s'était échappé, avait séduit une
belle jument et rentrait avec le
reste de la horde.

"Quelle chance !" disent les
villageois.

Le vieil homme répond "Chance,

malchance, qui peut le dire ?"

Le vieil homme et son fils se
mettent au dressage des chevaux
sauvages. Mais une semaine plus
tard, son fils se casse une jambe
à l'entraînement.

"Quelle malchance !" disent ses
amis. "Comment vas-tu faire, toi
qui est déjà si pauvre, si ton
fils, ton seul support, ne peut
plus t'aider !"

Le vieil homme répond "Chance,
malchance, qui peut le dire ?"

Quelques temps plus tard,
l'armée du seigneur du pays
arrive dans le village, et enrôle
de force tous les jeunes gens
disponibles.

Tous... sauf le fils du vieil
homme, qui a la jambe cassée.

"Quelle chance tu as, tous nos
enfants sont partis à la guerre,
et toi tu es le seul à garder
avec toi ton fils. Les nôtres
vont peut-être se faire tuer..."

Le vieil homme répond "Chance,
malchance, qui peut le dire ?"


Le futur nous est livré par
fragments. Nous ne savons jamais
ce qu'il nous réserve. Mais une
expectation positive permanente
nous ouvre les portes de la chance,
de la créativité, et nous rend
plus heureux.

La crise? Elle sera un drame
pour certains, une opportunité,
une chance, pour d'autres.


Et pour toi?

mercredi 15 octobre 2008

L'Italie ou "Les travaux de Lorkan" - Première partie : du Saint-Bernard à Biella


Aleppo, SYRIE


Le 6 Juillet 2008,

Voilà, je m'éloigne de la France. Le sommet du Mont-Blanc est encore visible mais pour combien de temps?

La journée commence bien. Il pleut encore; ça me dérange beaucoup moins, je me suis habitué; ce n'est que de l'eau. En moins de 10 minutes, Angelina et David s'arrêtent et me font avancer de 10 kilomètres. Il vie à Londre, son métier : ingénieur vidéo. Elle vie à Turin, son métier : architecte. Nous buvons un café ensemble au village du Pré-Saint-Didier avant de nous dire au revoir. Je m'étonne toujours que l'on puisse se faire des amis en quelques minutes tout comme cela peu prendre des jours, voir des semaines.

David m'informe que le camping sauvage - que je préfère appeler le camping spontané - n'est pas autorisé en Italie. J'ai pris pour habitude de ne pas croire systématiquement ce que me disent les personnes que je rencontre; non pas qu'elles me mentent délibérément mais simplement qu'elles croient des choses qui ne correspondent pas ou plus à la réalité. David n'étant pas le premier a m'en parler, je décide de prendre cette information comme valide. Cela ne m'arrange pas il était bien confortable de savoir que je pouvais planter la tente quasiment quand je le voulais.

Encore une fois, motivé par ce dernier succès, j'enchaîne sur la lancé dans une nouvelle séance d'autostop - je ne pensais plus depuis longtemps a l'épisode de Lyon. Je me positionne sur la route menant à Aosta. Je vais attendre sous la pluie plus de deux heures avant de me résigner à prendre le bus. Je descends à Ivrea; j'y passe la nuit à l'hôtel.

Le lendemain, la tentative d'autostop de la veille m'a laissé un mauvais souvenir; je repense à toutes ces voitures qui passent sans s'arrêter, aux regards d'étonnement jusqu'aux signes me laissant croire que j'étais fou.

Je m'efforce de ne plus penser à tout cela; ça n'a aucun intérêt, ça ne changera rien. J'hésite longtemps entre retenter le pouce - comme disent nos amis canadiens -, continuer en bus ou à pieds. J'opte finalement pour la marche a pieds, au moins je suis certain d'avancer et cette activité ne m'a jamais déçu - fatigué oui mais déçu non.

Me voila sur la route de Biella en espérant trouver un endroit ou dormir à Bollengo. Je marche 1h30 dans une zone industrielle avec beaucoup de voitures. J'arrive a l'entrée de la ville. Je n'ai plus d'eau - je ne le sais pas encore mais c'est le manque d'eau qui m'ouvrira les portes du palais. Je dis bonjours à deux ou trois personnes, elles me répondent sans me regarder. Je décide de faire une pause, je pose les fesses sur le bord d'un muret. Une femme se trouvant dans sa voiture ferme les portes à clés.

Le contact avec les Italiens n'est pas facile. Lorsque je leur raconte ce que je fais, ils ne sont ni étonnés ni intéressés comme en France. Peu d'italiens me regardent dans les yeux comme en France... "Comme en France" : voila bien mon erreur, pourquoi comparer ce que j'ai vécu en France pendant plus d'un mois à ce que je vie en Italie depuis trois jours. C'est ridicule!

Je me trouve toujours assis sur le petit mur. Je rassemble mon courage bien décidé à trouver de l'eau en frappant aux portes des maisons. Je repense à la discussion que j'ai eu avec mon ami Laurent avant de partir; discussion à propos du fait de demander de l'eau de cette façon. Je répète les phrases à dire. Je me sens gonflé de confiance. La première maison est complètement isolé par un haut mur, je m'approche de l'interphone. Le souvenir de la villa le long de la Loire me revient - vous vous en souvenez? Un jeune garçon d'une vingtaine d'années et sa soeur, un peu plus âgé m'accueillent, ils parlent bien anglais. La fille remplit la gourde d'eau avec diligence. Nous discutons de ce qu'ils font dans la vie de ce que je fais. Ça me fait du bien. Je leur demande ou je peux camper. Ils ne savent pas. Elisa est sage-femme, Andrea est étudiant. Ils sont scouts depuis des années. Je finis par leur demander simplement de camper dans leur jardin - préparé a accepter un refus. Ils acceptent après avoir demandé l'accord de leur mère par téléphone.

Andrea me prévient que l'on doit se lever tôt le lendemain; leur père est hospitalisé, il doit subir une intervention; rien de trop grave visiblement.

Florina, la mère, est une vraie mama italienne. Elle m'adopte très rapidement avant de me gaver de nourriture. Elle parle uniquement l'italien mais cela ne l'empêche pas de se faire comprendre. Nous mangeons tous les trois ensemble : des fruits, des légumes, du jambon fumé et encore des fruits...

Rinaldo nous rejoint à la fin du repas, c'est le voisin. Il parle le français très correctement. En mémoire a sa femme défunte depuis deux ans il veut faire le pèlerinage de Compostel. Il doit y être en ce moment, il avait prévu de commencer début septembre. J'apprends également qu'il a créé une association qui aide les enfants d'Inde.

Je dors sous le porche. Il fait très bon. Je me prends pour un prince d'un pays d'orient qui par caprice ou joie de vivre - tout depend du point de vu - a décidé de dormir à la belle étoile.

Le lendemain matin, nous partons en voiture avec toute la famille à Biella. Nous nous quittons ici.


"La solitude est créée par la pensée" J. Krishnamurti
Krishnamurti parle ici du sentiment de solitude et non pas du fait d'être seul physiquement. Toutes les citations que je donne sont a remettre dans leur contexte.

mardi 14 octobre 2008

Damascus


Damas, SYRIE


Salam,

Je vous écris aujourd'hui de Damas en Syrie. J'y suis depuis quinze jours. Je vais avoir beaucoup à vous raconter mais le moment n'est pas venu. Je vais juste vous dire que les syriens sont réellement très accueillants et serviables. A chaque fois que je demande mon chemin, il l'y en a toujours dans le coin qui parle anglais ou français et qui me propose de m'aider; meme en parle seulement l'arabe ilsarrivent toujours à m'aider. Je dois avoir maintenant une douzaine de numéro de téléphone dans la poche; des personnes qui m'ont dit de les appeler si j'avais besoin de quelque chose.

La bonne nouvelle est que je vais avoir le visa pour l'Inde demain, a 15h30 exactement. La demande a été faite la semaine dernière et ici pas besoin de lettre de recommandation :o). Je vais pouvoir reprendre la route pour la Turquie puis direction l'Iran.

Ce blog n'est pas accessible dans tous les cyber-cafés de ce pays car il semble être interdit par l'opérateur local ou le gouvernement. Ce qui explique mon silence. J'utilise ici une connexion par satellite.

Le prochain article est en préparation, le premier concernant l'Italie.

La vidéo de la danse du monde a beaucoup inspire, voici un exemple; un moment de bonheur (je n'ai pas le plugin pour la visualiser sur ce pc, j'espère donc que ça va fonctionner).