dimanche 11 janvier 2009

Bordo... les rencontres


Kanhangad, Kerala, INDE


Gabi est la gérante, elle m'accueille avec des yeux qui sourient plus que sa bouche – je voyais déjà ses dents. Je lui explique ma demande. Elle me permets de rester avant de m'informer que le centre est fermé pour quelques jours en ce moment mais qu'elle fait des exceptions. Si j'avais appelé, elle m'aurait refusé. Avant, elle enseignait la musique en Allemagne. Durant le séjour, nous allons nous promener à plusieurs reprises.

Simson est un garçon de 25 ans environ, c'est le fort à bras – comme dirait ma grand-mère. C'est lui l'homme le plus fort du centre; c'est le seul homme – excepté Félicité, nous y reviendrons. Distant au début, le temps et quelques activités ensemble en a eu raison. Il m'a montré comment couper le bois avec la scie circulaire et comment le fendre à la hache à la bonne dimension pour entrer dans les petits réchauds du centre.

Félicité est le second homme du village. Il est Suisse et francophone. D'après ce que l'on m'a dis, il disparaît quelques fois plusieurs jours dans la forêt. Il me montre comment affûter les faux-scies avec une pierre à affûter. Défricher le jardin avec une faux-scie bien affûté facilite beaucoup le travail.

La femme de félicité, est une grosse dame Suisse qui parle aussi français. Elle semble être avec son mari les personnes qui organisent et dirigent les rituels bouddhiste – je vais essayer de vous en décrire un particulièrement intéressant la prochaine fois. Elle est aussi bien accueillante; "Viens me voir quand tu veux si tu as besoin de quelque chose".

La cuisinière, une allemande qui a vécu seul dans les montagnes pendant des années. Une cuisinière exceptionnelle; elle fait preuve d'une grande créativité. Elle a la capacité d'accommoder les restes en de nouveaux plats qui ne ressemblent ni à l'oeil ni à la bouche aux plats d'origine. Je me souviens si bien des petits déjeuner qui proposent une grande variété de nourriture : des oeufs, du fromage, du porridge, muesli, fruits, lait, confiture, miel, beurre, thé, café, chocolat... Je mange 2 ou 3 aussi ici et non pas seulement lorsque je marche – comme je vous le disais dans le précédent article. :o)

Je rencontre aussi une jeune allemande et son fils plein d'énergie. Elle m'a particulièrement marqué; je n'ai pas compris pourquoi. Elle a des origines Bretonnes. Lorsqu'elle était plus jeune, elle a passé plusieurs vacances d'été dans les Côtes du Nord – ancien nom du département des Côtes d'Amor. Nous avons peu parlé, j´ai plus parlé avec son fils de 6 ans. Nous avons joué au jeu du "Was ist das?" en le mélangeant au jeu du "What is it?".

Le professeur de Taichi, j'ai aussi oublié son nom mais je n'ai pas oublié son visage et les cours d'initiation au Thaichi qu'il nous a donnés au près du stoupa. Un stoupa est une construction bouddhiste qui est utilisee pour faire des voeux, il suffit de tourner autour dans le sens des aiguilles d'une montre. Je ne peux pas vous dire si cela fonctionne, je n'ai pas essayé; je ne savais pas quel voeux faire. Ha! Je me souviens de son nom, c'est Peter. Nous nous sommes aussi promené dans la montagne en partageant notre façon de voir le monde.

Voici un stoupa. Je n'ai pas pensé a prendre des photos de celui de Bordo. Ce stoupa se trouve a Biollet dans le premier centre bouddhiste que j'ai visité.

Le perdu, est le nom que j'ai donné à ce garçon qui me semblait perdu. Il avait décidé de marcher pied nu depuis son arrivé au centre – 2 ou 3 jours après moi. Très timide – ce qui m'a semblé être de la peur – il m'a fallu du temps pour commencer à le comprendre. Il fumait beaucoup trop de haschich. J'aurais voulu l'aider réellement, malheureusement mon allemand et son anglais étaient trop superficielles. Comme je le redoutais, il n'a pas pu rester dans le centre parce qu'il ne participait pas suffisamment aux travaux. J'espère qu'il se porte bien – et bien voilà, j'ai trouvé un voeu à faire pour le prochain stoupa que je trouverais sur la route.

J'ai croisé d'autres personnes comme une femme allemande et ses trois enfants, une autre femme allemande sans enfant, une américaine spécialisée en "suggestopédie" – une méthode d'enseigner qui m'intéresse... J'allais oublier cette autre fille qui est arrivée quelques 2 ou 3 jours avant mon départ, une permanente du centre – elle était en vacance. Nous avons peu parlé, bien qu'elle parlait français très bien. Je me souviens bien d'elle car elle m'a rappelé ma soeur Pascale avec ses yeux bleus; ce qui me mit dans une humeur particulièrement joyeuse.


Avez-vous déjà remarqué que nos rencontres sont influencées par notre vécu, notre mémoire, les émotions qui nous reviennent?


--- English translation coming later ---

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