mardi 29 juillet 2008

J'ai des trésors dans mon coffre fort

Zagreb, CROATIE


Un jour, j'ai ouvert les yeux.
J'ai vu du bleu,
le bleu de ses yeux.

Elle m'a montré comment me faire des amis
aussi rapidement qu'on dit merci

Comment parler a un étranger :
c'est de l'aimer sans s'y attacher.

Sans se cacher
qu'il vous dise viens voir,
au revoir ou qu'il n'ouvre pas sa mâchoire.
c'est de l'aimer.

C'est une petite fille, elle s'appelle Alexie
elle a 7 ans aujourd´hui et je te dis merci.

Bon anniversaire Alexie

Je t'aime
Ton parrain qui n'est pas très loin

dimanche 13 juillet 2008

Déambuler : marcher lentement pour découvrir et admirer


Trieste, ITALIE


Après le refuge chez la famille Chaillou, je me retrouve de nouveau sur les chemins, pour mon grand plaisir. Je vais donc de Ussel à Biollet en marchant. Cela me prends plusieurs jours. Le soleil m´accompagne tout au long.

On the road again.


Comment vous dire?


Le deuxième soir, un couple d´agriculteurs m´indiquent la présence d´un étang ou je vais pouvoir camper. Je découvre un lieu où les paysages sont aussi variés que magiques.


Ce lieu est un étang, l´étang de Farges. Je reste une journée sur place pour me reposer et faire une lessive. Je rencontre encore des pêcheurs. Ceux-ci m´apprennent a attraper des grenouilles avec un chiffon.


Par accident, j´ai cassé l´une des baguettes de la tente. Me voila bien embête. C´est cependant l´occasion de me rendre compte que je peux m´en passer. Je dors dans une cabane en bois qui se trouve au bord de l´étang. Je réfléchie au fait que je sois dépendant d´une toile de tente. Un pêcheur tente de la réparer avec en vain.

Je profite de cette prise de conscience pour me séparer d´objets que je n´utilise pas ou qui sont superflu : la lampe dynamo, le réchaud de survie (j´ai un vrai réchaud), le spray désinfectant (il me reste des ampoules en cas de besoin) et le cirage pour les chaussures. Le sac fait 20 kilo avec l´eau.

Je constate que les meilleurs lieux pour manger fond bar et restaurant a la fois. Ça me rappelle le bistro de Mémé Landerneau, mon arrière grand-mère.


Je me dirige vers Pontaumur. Deux kilomètres avant, un homme me propose de me prendre en stop. Il est testeur de pneu chez Michelin, normal je me trouve a côté de Clermont-Ferrand. Ça conduite s´en fait ressentir. Avant de savoir son métier, j´avais bien constater qu´il roulait vite dans les virages mais étonnement, je n´avais pas peur. Il m´amène jusqu´au camping ou je reste pour la nuit. Avec l´aide de l´un de ses amis ils réparent la tente avec un ressort en acier et de la colle glu. Sa femme me donne du pain et des fraises a manger. Nous passons la soirée ensemble, c´est le feu de la Saint-Jean. Je repars le lendemain après avoir pris le petit déjeuner avec la dame. Lui, il est parti depuis 5 heures du matin a la pêche.

J´ai longtemps hésité à aller au centre bouddhiste de Le Bost à Biollet. Je craignais que le lieu me plaise et que mon envie de voyager disparaisse. Plus je me rapproche de ce lieu et plus on m´en parle : une femme qui tient un bar et qui ne veut pas me faire payer alors que la clientelle se prépare a la finale de rubgy, un vieux monsieur qui jardine, un couple de retraités qui m´invitent a manger un midi...

Petit scarabée


Bordo, Piemont, ITALIE

J´ai croisé un scarabée qui m´a donné un secret.

vendredi 11 juillet 2008

Une famille qui donne envie d'en avoir une


Bordo, Piemont, ITALIE


Mardi 17 juin, Poitiers, j'ai passé la nuit au bord d'une rivière avec des pêcheurs. Il pleut je fais du stop à nouveau en direction de Limoges. Voilà plus d'une heure que j'attends. Je suis mal placé. C'est la grève des routiers. La circulation est donc ralentie. Peu de voitures passent. Je m'amuse à saluer les routiers, ils me répondent avec beaucoup d'enthousiasme.

Il pleut beaucoup mais je suis content. Je suis bien protégé et je repense au jeune homme qui m'a pris en stop la veille en moins d'un quart d'heure, un berger. Je ne lui ai pas demandé son prénom. Nous avons eu une discussion, simple mais profonde. Tous les jeunes que je rencontre se posent beaucoup de questions sur leur mode de vie et leur relation à l'environnement.

Un homme et son fils, finissent par s'arrêter et me proposent de m'avancer de 5 kilomètres à un endroit où il y aura plus de passage. Le garçon est intéressé par mon mode de déplacement. Il me posent des questions. Il envisage de faire du stop pour partir en week-end à la montagne avec des amis. Son père lui explique les limites et les contraintes de ce moyen de déplacement. Je sens que ce garçon va y réfléchir encore un bon moment.


Après ce repositionnement, quelques minutes suffisent pour que Patrice m'embarque. Nous discutons beaucoup. Il me propose d'aller jusqu'à Ussel et de m'héberger. Je ne réfléchie pas longtemps avant d'accepter. Je ne vais donc pas vous raconter les quatre heures de discussion ainsi que la visite guidée qu'il m'a faite de la région. Je suis accueilli de façon très naturelle par sa femme et deux de ses filles ainsi que le copain de l'une d'entre elles. Cela leur semble normal de voir un mec comme moi débarquer pour le dîner. Patrice et Marie-Thé ont cinq enfants.


Voici la chambre ou je reste deux nuits.

Je ne me souviens plus des prénoms du jeune couple mais je me souviens bien des échanges que nous avons eu. Ils vivent dans un camping-car et roule à l'huile de friture. Je crois que tout comme moi ils cherchent leur place. Le garçon a beaucoup voyagé. Il m'a donné quelques conseilles. Ils m'ont donné également un livre pour la route.


L'autre fille, Aurore, tient une exposition de photos qu'elles a prises en Equateur au contact des habitants d'un village. Voici le blog portraitsdequateur.blogs-de-voyage.fr. Elle a crée une association "Hijos Del Artesano". Ce que j'en ai retenu, c'est qu'elle a pour objet d'aider les parents à vivre de leur activée et d'aider indirectement les enfants en revalorisant le travail et leurs parents. Ceux sont deux repères qui me semblent important dans la vie. Elle l'explique certainement mieux que moi sur son blog. Elle a également ecris un livre : "Shintoisme & Bouddhisme au fil des temples japonais". Nous n'avons pas eu le temps d'en parler.

Comme Khatloona, Marie-Thé m'a donné à manger pour la journée. Je crois bien que j'aurais pu vider son frigo si j'avais voulu. Une fois encore le départ n'est pas simple.

Voici ce que j'ai noté dans le carnet de voyage a leur sujet : "L'une de ces familles qui donnent envie dans avoir une. Une famille oü le dialogue et l'amour se disputent la place d'honneur."

Merci de votre accueil et votre générosité qui m'a semblée sans limite.


"Latitude zéro... Là où je veux me situer en allant à la rencontre de l'autre. Ni au-dessus, ni au-dessous."

Aurore Chaillou