mardi 30 juin 2009

Séjour à Zagreb

Le 31-07-2008, séjour à Zagreb, capitale de la Croatie.

Il y a 2 jours je quittais le petit village de Dobova et mes nouveaux amis en direction de la grande ville Zagreb. Quinze kilomètres les séparent. Voici quelques photos prises sur le chemin.




La Croatie est un pays qui ne fait pas partie de la communauté européenne : ca ne pose pas de problèmes, pas besoin de visa. Les douaniers prennent deux minutes pour vérifier le passeport et me le rendent avec un sourire. Je pense à Alexie, une de mes filleules, c'est son anniversaire aujourd'hui. De Venise, je lui ai envoyé par la poste un masque de carnaval.

Assis sur un banc au milieu d'un parc, je mange un morceau de pain, un bout de fromage et un petit concombre... c'est l'heure du dîner. Des enfants de tout âge jouent tout autour. C'est en repartant que je discute avec un couple de missionnaires protestants venant des États-Unis d'Amérique. La conversation se dirige rapidement vers la religion. Ils m'expliquent qu'ils sont ici pour convertir les catholiques qui se sont "égarés", qui ne comprennent plus les écritures saintes. "Convertir", voici un mot qui ne me plaît pas; je ne les interromps pas, j'ai besoin d'un peu de temps pour m'adapter à cette façon de parler. Je leur demande s'il n'y a pas des protestants "égarés" à aider aux Etat-Unis. Ils ne contredisent pas : "Notre mission est ici, à aider ces personnes qui ont beaucoup souffert durant les récents conflits armés". Je ramasse le bâton de marche que j'avais laissé au pied du banc et je les quitte. Ils me souhaitent bonne route, je les remercie pour la discution. Je me sens léger.

"Ne plus juger ne plus comparer, soi-même autant que les autres, voici les deux premiers pas à réaliser lorsqu'on veut voyager léger."
Lorkan


Je passe la première nuit au bord d'un lac en banlieue après avoir croisé un doux regard qui m'indiqua l'existence de cet emplacement pour camper. Elle en profite pour m'inviter à passer prendre le petit déjeuner dans le bar snack où elle sert ― ce que je ne manquerai pas de faire. Je prends un peu de temps à trouver une place qui convienne. Vous savez, camper est un art si on fait les choses sérieusement. Il faut prendre en compte plusieurs paramètres : la tente doit être au soleil le matin pour sécher rapidement, l'inclinaison du sol doit être correctement choisie sinon on se réveille avec tout le sang dans la tête et plus une goûte dans les pieds... Je vous épargne la liste complète.

Zagreb est une ville charmante où je passe un bon moment. Je dors dans une petite auberge très bien entretenue. Je partage une chambre avec un jeune couple. J'y reste deux nuits. Repos, lessive, repas au restaurant et petites promenades dans les rues voilà mes occupations. Les touristes sont nombreux et l'ambiance est plutôt calme.






Demain, je repars...

mercredi 10 juin 2009

Ariba... Slovenia

...Ces craintes disparaissent rapidement, je suis bien trop fatigué. Je mange et je me couche...

Le 26-07-2008, Slovénie, le lendemain de la nuit passée dans la clairière entre Lipica et Lokev.

Je ne suis pas seul

Ce jour là, mis à part les jambes lourdes à cause de la longue marche de la veille, je me sens en bonne forme. Après un léger déjeuner, je remballe la maison en moins de 23 minutes — je suis habitué maintenant. Quelques minutes de marche suffiront pour faire complètement disparaître ces sensations désagréables dans les jambes. Sur le chemin, je croise un collègue...

Je marche une bonne partie de la journée, je passe au près d'une grotte où beaucoup de touristes s'accumulent. Je ne fais que passer, je ne visite donc pas cette grotte.

Top gun

Un peu plus loin je rencontre des pilotes d'avion en plein exercice!

Deux frères modélistes me proposent de me conduire à un hôtel proche de la route qui mène à Ljubljana, la capitale du pays. J'accepte car il commence à pleuvoir.

Mauvaise route

Le lendemain, rapidement une voiture s'arrête. Je ne comprends pas bien ce que le chauffeur dit. Je monte et je me retrouve à trois kilomètres dans la mauvaise direction. Je reconnais le lieu où il me dépose : c'est la grotte que je ne voulais pas visiter le jour précédent. Je décide donc d'y entrer et de voir ce qu'elle me réserve. C'est peut être pour une bonne raison que je suis revenu ici sans le vouloir — cette façon de voir les choses me permet de rester détendu. Une dizaine de jours plus tôt c'était mon anniversaire, cette visite sera mon cadeau. Agréable moment, je me laisse guider par le mouvement du groupe mené par une jeune femme qui nous donne les explications. Je constate que je traîne un peu plus que les autres. Je me sens bien jeune face à ces structures souterraines qui ont nécessité des millions d'années pour se former. Ces décors sont bien reposants et calmants.

Article sur wikipedia
Site web officiel

Encore une fois

Après le repas du midi, je retourne à pied à l'endroit où j'ai pris cette voiture qui m'a conduit dans la mauvaise direction. Trois petits kilomètres qui facilitent la digestion. A un péage, en moins de 20 minutes un couple hollandais/slovène m'accompagne jusqu'à Postojna où ils vont voir un spectacle médiévale. Nous discutons facilement en anglais; le risque de me faire mal comprendre est bien plus faible cette fois-ci. Ils me déposent à un nouveau péage où une nouvelle voiture s'arrêtera au bout d'une petite demi-heure. Je me réjouis de la facilité à faire du stop dans ce pays. A droite une carte pour situer la Slovénie en Europe et ci-dessous l'itinéraire que j'ai suivi grosso modo.



Ariba ariba

Cette fois-ci c'est une petite super cinq blanche — j'ai l'impression de retrouver ma première voiture. A l'intérieur je trouve Joseph qui connaît quelques mots d'anglais et de français aussi ainsi que son frère François qui lui parle uniquement slovène. Ils doivent avoir tous les deux autour de la quarantaine. Ils me font traverser tout le pays jusqu'à Dobova au bord de la frontière croate. Ils reviennent du festival médiévale de Postojna. Joseph est boulanger, son frère travaille au guichet de la gare ferroviaire. Joseph est très heureux de me connaître. Il chante dans une chorale à l'église. Avec cette chorale il est déjà allé chanter en France — il aime beaucoup ce pays; il me chante des chansons françaises.

Ils auraient voulu m'héberger mais ils vivent avec leur mère — leur père est décédé il y a longtemps. Elle serait inquiète de dormir avec un inconnu dans la maison. Nous cherchons alors une chambre pour moi. Nous allons d'abord dans un hôtel mais il est fermé. Sur le parking nous rencontrons par hasard Barbara et Eliot. Barbara est la tante de Joseph et François. Elle est slovène d'origine. Alors qu'elle était étudiante, Elle a rencontré Eliot un italien, ils sont tombés amoureux, se sont mariés et ont vécu un peu en Angleterre et depuis en Italie. Ils étaient tous les deux professeur d'anglais; ils sont maintenant à la retraite. Depuis, ils vivent entre Rome et Dobova, le village où Barbara est née. Eliot retape la maison où sa femme a passé son enfance. Il y a trés longtemps, il lui avait promis de racheter et réparer cette maison. Durant l'influence Russe et le régime totalitaire de la période communiste de la Slovénie, sa maison avait été prise par les autorités de l'époque car son père était un opposant à ce régime. Je crois qu'il a été déporté. Ils ne m'ont pas raconté cela sur le parking; c'est durant les deux jours que j'ai passé avec eux que j'ai appris tout cela. Sur ce parking d'hôtel qui n'avait pas de chambre libre, Joseph a expliqué avec beaucoup de passion ma situation à Barbara et Eliot. Je ne me souviens pas leur avoir dit grand chose mis à part bonjour avant que Barbara propose à son mari de m'héberger dans la nouvelle chambre dont ils venaient de terminer l'aménagement. Je me rappelle juste d'un échange de regard. Alors voilà comment je me suis retrouvé à passer deux jours dans une petite maison de campagne dorloté et chouchouté par ces nouveaux amis qui prenaient soin de moi comme leur propre enfant.Je les quitte en leur promettant de rester prudent et de leur écrire une carte postale des Indes — ce que je n'ai pas manqué de faire. Encore une fois, je ressens cette sensation de tristesse devenue familière et finalement plus vraiment désagréable. Je les embrasse et me lance à pied sur la route vers la frontière avec la Croatie et le poste de douane que l'on a repéré en vélo avec Eliot le jour précédent.


"Je réalise en Slovénie que l'euro, la monnaie, est pour moi un symbole. L'euro représente la disparition des frontières qui séparaient les hommes qui vivent maintenant dans la communauté européenne."


"Connaître le caractère irréel du passé et permettre au présent d'être tel qu'il est."
Eckhart Tolle

lundi 1 juin 2009

Engagement


Me voilà de retour en Bretagne depuis quelques jours.

J'ai pris la décision de continuer à vous raconter ici ce que j'ai vécu durant ce voyage. Je m'engage donc à écrire au moins un article tous les 15 jours.


Les mots de Lorkan - engagement

J'ai longtemps cru qu'un engagement était une décision irrévocable. Je pensais que rien ne pouvait justifier qu'on le rompt. Pour cette raison je ne prenais pas d'engagement. Efficace et radical.

Un beau jour, en Syrie, j'ai rencontré Mirna à Mar Moussa. Elle m'a fait voir les choses autrement.

"L'engagement est une aide pour se motiver à tenir une décision que l'on a prise. Un engagement est un moyen pour nous donner de la force et du courage."


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