lundi 29 décembre 2008

La peinture d'Anjuna
- Anjuna's painting


Anjuna, Goa, LES INDES


La peinture d'Anjuna

Depuis plusieurs semaines, je loue une petite chambre à Anjuna. Voici l'un des murs de cette chambre.

Anjuna's painting

Since some weeks, I have rent a room in Anjuna. Here is one of its wall.


Certains jours, c'est un gros coeur,
un gros coeur heureux,
heureux parce qu'il sourit et pleure à la fois.

Certains jours, c'est une fenêtre,
la fenêtre d'une maison,
une maison sans porte.

Certains jours, c'est un hublot,
le hublot d'un vaisseau spatial,
un vaisseau spatial qui explore une nouvelle planète.

Certains jours, c'est un petit coeur,
un petit coeur abîmé,
abîmé parce que son propriétaire a oublié de s'en occuper.

Certains jour, c'est un mur,
un mur avec des couleurs,
des couleurs, simplement des couleurs.
Ces jours là, je sais que je suis bien là.





Some days, this is a big heart,
a happy big heart,
happy because he is smiling and crying at the same time.

Some days, this is a window,
the window of a house,
a house without door.

Some days, this a porthole,
the porthole of a space ship,
a space ship which is exploring a new planet.

Some days, this is a little heart,
a little hurt heart,
hurt because its owner forgot to take care of him.

Some days, this is a wall,
a wall with some colors,
some colors, just some colors.
This days, I know I am right here.


Qu'y a-t-il dans un nom? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom.
William Shakespeare, "Romeo et Juliette"

What's in a name? That which we call a rose by any other name would smell as sweet.
William Shakespeare, "Romeo and Juliette"

jeudi 25 décembre 2008

Le Village Dans Les Nuages
- The Village In The Clouds


Anjuna, Goa, INDE


 

Bordo, Le Village Dans Les Nuages
 
Bordo, The Village In The Clouds


Je ne sais plus exactement le jour où je suis arrivé à Bordo, peut-être le 11 juillet.


I do not remember exactly when I arrived to Bordo, maybe July the 11th.




Bordo est un tout petit village du Nord de l'Italie, perdu dans les montagnes. Aujourd'hui, plus aucun lama n'y vie. Je vais donc tenter de vous raconter ce que j'y ai vécu d'après mes souvenirs car je me rends compte que j'ai noté sur le calepin uniquement des réflexions qui me sont venues, rien d'utile pour vous décrire ce lieu et ses habitants particuliers. Je risque donc de commettre plus d'erreurs que d'ordinaire.


Bordo is a very small village in north part of Italy. It is lost in the mountains. Today no more lama lives here. I am realizing I did not take notes, just some thinkings, nothing useful to describe this place and its special habitants. So I will try to tell you what happened from my memories. So it is possible I introduce more mistakes than usual.


Pour arrivé au village, aucune route bitumé n'existe; il faut marcher dans la forêt quelques kilomètres. Le nombre de kilomètres dépend du chemin que vous empruntez; j'en connaît deux – à l´époque, je n'en connaissais qu'un seul. Le second est le plus long et le plus facile – sauf de nuit, nous y reviendrons plus tard. Le premier – celui que j'ai utilisé cette première fois – est le plus court et le plus difficile; surtout sans bâtons et un sac-à-dos encore trop lourd.


To reach the village, no bitumen road exists; I have to walk in the forest few kilometers. Number of kilometers depends on the path you choose. I know two path but at this time, I only knew one. The second is the longest and the easiest – excepted by night, I will tell you why later. The first path – I used this first time – is the shortest and the hardest specially without stike and a back-pack still too much heavy.




Je finis tout de même par y arriver. A l'entrée du village, je doute encore car je ne vois que des habitations abandonnées. C'est un lieu étrange; la moitié des maisons sont en ruines à des niveaux plus où moins avancés. Tous les bâtiments – une quinzaine – sont en pierre. Les chemins sont en pierre, les talus sont en pierre et les tois des maisons sont en pierre. Qui aurait cru qu'il existe un village en pierre dans les nuages? Tout autour, c'est la forêt.


Finally, I arrived. At the entrance of this village, I still doubt, because I only watched some abandoned buildings. It is a strange place; half of houses are ruins at different level. All of the buildings – around fifteen – are made by stone. Paths are made by stone, hences are made by stone and roofs are made by stone. Who can believe there is a stone village in the cloud? All around it is the forest.


L'après-midi est bien entamée lorsque j'arrive sur la place principale. Une place de 15 mètres carrés environ – tout est plus petit à Bordo, comme chez les hobbits; non ce n'est pas vrai, pas tout. La première personnes que je rencontre est la cuisinière qui me demande d'attendre la gérante. J'ai le droit à une tasse de thé. Je trouve ce lieu déjà bien plaisant. Je me détends en attendant Gabi.


The afternoon is going on the end when I am reaching the main place, about 15 square meters. Everything is smaller in Bordo, as in hobbits' house; no it is not true, not everything. The first meeting is the cooker, a woman. She ask me to wait for the manager. She offer me a mug of tea. This place is already pleasant. I am going down and waiting for Gabi.


ps : une nouvelle video est disponible dans l'article du 8 decembre.

ps : a new video has been added to the article of december 8th.

Joyeuses Noel et bonne annee!
Merry Christmas and happy new year!


Noël n'est pas un jour ni une saison, c'est un état d'esprit.
Calvin Coolidge.

Christmas is not a time nor a season, but a state of mind.
Calvin Coodidge

vendredi 19 décembre 2008

Des souvenirs comme des bulles
- Some memories like bubbles


Anjuna, Goa, INDE



Régulièrement, des souvenirs me reviennent – surtout lors activités physiques tel que la marche –; certainement parce que rien n'est demandé au cerveau. Lors de cette randonnée au pied des Alpes italiennes, c'est Robinson Crusoé qui m'a accompagné.


Frequently, some memories come back – especially during physical activities such as walking –; certainly because nothing is asked to the brain. During this trekking in Italian Alps, Robinson Crusoe joined me.


Pour les plus jeunes qui ne connaissent pas encore, Robinson Crusoé est un personnage imaginaire – comme Winnie l'ourson ou encore Franklin la tortue, peut-être aussi un peu comme Lorkan. Voici rapidement l'histoire de cet homme. Un jour, le bateau qui transportait Robinson fut pris dans une tempête au large de l'Afrique il me semble. A cette époque les bateaux étaient construits en bois; ce bateau échoua donc sur une île déserte avec comme seul survivant Robinson. Il récupéra tout d'abord tout ce qu'il pu de l'épave avant de construire une maison. Pour manger, il cueillait des fruits, il planta des céréales et il chassa avant d'avoir son propre troupeau de chèvre qui lui donna du lait. Il trouva également du miel. Il utilisa ainsi les ressources naturelles. Il explora cette île... pour se rendre compte que "son île" – car c'est ainsi qu'il la considérait – n´était pas vraiment déserte...


For youngest who does not know Robinson yet, he is an fictional character like Winnie the pooh or Franklin the turtle, maybe pretty like Lorkan. Here is a short version of Robinson's story. One day, the boat which transported Robinson was under storm near Africa I think. A this time, boats were made by wood. This boat ran ground on a desert island. Robinson was the only survivor. He got back everything he can from the jetsam. After this, he build his house. For eating, he picked up some fruits, he sowed some cereals and hunted before having his own goat breeding.






Voici donc l'un des premiers livres qui m'a vraiment intéressé à l'âge de 21 ans lors d'une mononucléose – maladie communément connue sous le nom de maladie du baiser. Ne me demandez pas pourquoi, je n'avais embrassé personne depuis des mois. Je peux juste vous dire que je me suis senti très fatigué. Bon je me perds, revenons à Robinson Crusoé! C'est le cas aussi de Tintin au Tibet, bande dessiné que Christine Thomas – pour ceux qui connaissent – m'a offerte pour mon premier goûté d'anniversaire dont je me souviens – j'avais 6 ans. Un autre exemple est “deux ans de vacances” que j'ai vu a la télévision lors de vacances scolaires. De nombreux souvenirs de ce genre me reviennent ainsi à l'esprit.


This is one of the first books I really read by interest at 21 years old when I was under glandular fever - usually called in France the kiss ill. Do not ask me why, I had not kissed nobody since some months. I can just tell you I felt very tired. Lets go back to Robinson Crusoe! It is the same case with Tintin in Tibet, this is a comic that Christine Thomas – for who know her – offered to me for my first birthday party I can remember, I was 6 years old. An other example is “Two Years Holiday” I watched at the television during some vacations. Many memories of this kind come back.








Voici la question que je me pose : quelle phénomène fait que nous sommes – à priori naturellement – plus attiré par certaines choses que par d'autres? Par exemple pourquoi ai-je était plus marqué par “Tintin au Tibet” que par “Tintin au Congo” que l'on m'avais déjà offert avant? Est-ce un hasard? Sommes-nous prédisposé? Sommes-nous influencé par ce que nous lisons ou bien choisissons-nous inconsciemment ce que nous lisons? Peut-être les deux, mais dans quelle proportion?


So, here is the question I ask to myself : what phenomena makes us more attracted by some things more than others? For example, why I have been more impressed by “Tintin in Tibet” than “Tintin in Congo”, book I had before? Is it randomly? Are we predisposed? Are we influence by our readings or do we chose unconscionably our readings? Maybe both but in what proportion?


"Si tu désires voir, apprends à agir."
Heinz Von Foerster

"If you want to see, learn to act."
Heinz Von Foerster

lundi 8 décembre 2008

De Biella au Village Dans Les Nuages


Anjuna, Goa, INDE
06-12-2008


De Biella au Village Dans Les Nuages

From Biella to The Village In The Clouds


08-07-2008,


Finalement, les italiens sont aussi sympa; souvent ils m´abordent pour m´aider à trouver le chemin. Je me demande si la sympathie des gens ne d'ependrait pas de mon humeur – au moins en partie. Je compte aujourd´hui marcher de Biella à Valle-Mosso... voire plus.
 

Finally, Italians are friendly too; frequently they come to help me to find the way. I ask myself if the people friendship is not be linked of my mood – a least for a part. Today I planed to walk from Biella to Valle-Mosso... maybe more.

video "Diviedo" a venir


09-07-2008,


Je me lève en pleine forme ce matin. Je ne suis pas allé au village de Valle-Mosso comme il était prévu; je me trouve au sanctuaire de Mazzucco. Hier, je me suis retrouvé par hasard sur un itineraire de pélerinage : "Le Valle Della Fede" – un ensemble de sanctuaires, monastères, églises reliés par des chemins. Un panneau indique que le prochain sanctuaire se trouve a 12km. Il est en activité, il accueille des groupes d'adolescents et des pélerins; j'espére donc pouvoir y rester quelques jours en leur compagnie.


I feel very good this morning. I did not go to Valle-Mosso as I planed; I am at the Mazzucco sanctuary. Yesterday, I found by accident a pilgrim itinerary – a group of sanctuaries, monasteries, churches linked by footpath. A sign board informs next sanctuary is 12km far. It is opened, groups of teenagers gather at the place and pilgrim can be lodged. So I hope to be able to stay few days with them.




En milieu de journée, j'aperçois une femme – la premiere personne depuis la veille. J'en profite pour lui demander oú je peux manger – elle porte un joli petit chien dans les bras. Elle me conduit à 5km du chemin que je suivais, je ne lui dis pas que cela me gêne; j'ai tellement faim. Arrivé au resto, elle m'offre une binouze. Je lui propose de rester manger; elle refuse. Elle est très naturelle. Elle fabrique du fromage de chèvre. Elle parle peu français contrairement au propriétaire du restaurant – étant plus jeune, il a passé plusieurs saisons estivales sur la Côte-d'Azure. Je mange pour 13€, fromage et dessert compris. Je ne sais plus si je vous ai déjà dit que je mange entre 2 et 3 fois plus lorsque je marche.


In the middle of the day, I see a woman – the first person since yesterday. I take this opportunity to ask her where I can eat – she is carrying a lovely small dog in arms. She drove me 5km far from the path I followed, I did not say I feel disturbed. I was so hungry. At the restaurant, she offered me a "binouze" - one of French slang words for a beer. I invited her to have the lunch together; she refused. She is very natural. She makes some goat's cheese. She does not speak French very well unlike the restaurant manager who spent some summers in "La Cote-d´Azure" – a south county of France – when he was younger. I ate for 13€, cheese and dessert include. I do not remember if I told you I eat 2 or 3 times more when I hike.


"Miamiam"

"Reviens Gamin"



Je passe plusieurs jours ainsi à avancer de sanctuaire en sanctuaire. Malheureusement, je ne trouve aucune communauté – je me rends compte maintenant que ce fut plutôt heureux de me retrouver seul. Tous ces lieux sont plus ou moins abandonnés, ils sont surtout tous fermés à clef. Un seul est habité – le dernier – par un gardien. Il ne veut même pas me laisser entrer pour visiter. Il ne veut pas non plus me laisser planter la tente dans le jardin jusqu'au moment où, une femme vient à mon máide; nous finissons par le convaincre de me laisser passer la nuit dans le jardin.


I advanced many days from sanctuary to sanctuary. Unfortunately, I found no community – I realize now it was a fortune to be alone like this. All of this places are pretty abandoned. Moreover they are all locked. Only one, the last one, is not empty. A house keeper lives here. He did not want to let me visit the chapel. Moreover, he did not want to let me camp in the garden until a woman come to help me. At the end, the house keeper is convinced to let me spend the night in the garden.




C'est un lieu de passage, un homme vient remplir des jericans d'eau à la fontaine. Un couple font leur petite promenade du soir avant le coucher. Une grand-mère sans autorité et son petit fils sans discipline saute de rocher en rocher – le petit fils pas la grand-mère. Une femme vient faire une priére devant la chapelle. Encore une femme, cette fois plus jeune, fait du footing avec son chien qu'elle laisse boire à la fontaine – toujours la même fontaine. Certains viennent me voire attirés par la dimension de la tente. Je passe une agréable soirée.


It is a horoughfare, a man came to fill some bottles of water up to the fountain. A couple walked around a little before sleeping. A grand-mother without authority and her grand-son without discipline jumped from stone to stone - the grand-son not the grand-mother. A woman came to pray in front of the chapel. Another women, younger this time, who was running made a break to let her dog drink at the fountain – always the same fountain. Some of them came to see me attracted by the tent size. I spent a sweet evening.


Passer quelques temps seul et retrouver des personnes avec qui discuter ou simplement partager des moments ensemble; voilà un équilibre qui me convient. Je me dois de le respecter.


Spending some time alone and finding back some folks to discuss with or just sharing some time together; here is a good balance for me. I have to respect it.


Je n'ai pas noté le nom du dernier village où je me suis arrêté de marcher. Je me souviens simplement que j'y ai oublié les battons de randonnés dans un troquet – ils étaient bien utiles dans les montés et les descentes ainsi que dans la forêt. C'est de là que je prendre un bus pour aller jusqu'au village dans les nuages, Bordo...


I did not write down the name of the last village where I stopped to walk. I just remember I forgot on this place the trekking spikes in a "troquet" – French word meaning pub – they were really useful to go up and go down, in the forest too. From here I took the bus to The Village In The Clouds, Bordo...



"Emotion" veut dire déranger. Le terme vient du latin "emovere" qui signifie déranger.
Eckhart Tolle, "Le pouvoir du moment présent".

Emotion literally means "disturbance." The word comes from the Latin emovere, meaning "to disturb."
Eckhart Tolle, "The Power of now".

jeudi 27 novembre 2008

Des news... flying to Bombay

Tehran, IRAN
27-11-2008


Bonjour,

Juste un petit message pour vous dire que je suis toujours a Tehran en Iran et en bonne forme. J'ai un vol prevu pour Bombay samedi 29. Je vais d'apprendre les tristes nouvelles de Bombay. Pour le moment, je ne sais pas encore ce que je vais faire. Je vous tiendrai au courant.

A bientot

Hello,

A short message just to tell you I am still in Tehran, in Iran. I have a fly ticket booked to Bombay on next Saturday. I just learn the sad news about Bombay. At this time, I do not know what I am going to do. I will keep you informed.

Write you soon



Tehran, IRAN
29-11-2008


Chers amis,

Après les récents événements regrettables et horribles qui ont eu lieu a Bombay, il est évident que le niveau de sécurité sera à son plus haut. Ce sera peut-être la ville la plus sûre du monde les jours à venir. Nous ne devons pas oublier que ces extrémistes sont peu nombreux bien qu'ils créent beaucoup de souffrance. Il ne sera pas bon pour ces malheureux de se promener dans le coin.

Il m'est donc évident que je dois y aller. Ces terroristes cherchent à nous effrayer. Ayant moins de risques qu'avant ces événements, il serait illogique de changer d'itinéraire. De plus, c'est bien la meilleur réaction que je puisse avoir, la meilleur réponse que je puisse leur donner : que leur objectif n'est pas atteint, que cela ne sert à rien de continuer.

Si vous ressentez de l'inquiétude, prenez le temps de vous demander honnêtement d'où elle vient; peut-être disparaitra-t-elle car il est inutile de la garder. Elle a juste quelque chose à vous dire, ensuite laissez la s'en aller.

Ps : comme vous pouvez le constater, je vais essayer de traduire les articles de ce blog pour mes nouveaux amis non francophones. Si je fais des erreurs de traduction, je compte sur vous pour me le signaler ici par un commentaire ou par email (cbegot@gmail.com), je vous serai reconnaissant. De plus je recherche des volontaires pour m'aider à traduire les précédents articles.

Dear friends,

After the last regrettable and horrible Bombay events, the security level will be at the top. It should be the safest city of the world in coming days. We must not forget these extremists are not a lot. It will not be good for this poor folks to turn around this area.

Now, it is an evidence that I have to go. These terrorists try to scared us. The risk will be less than before this events, so it would be illogical to change the road map. Furthermore, this is the best response I can give them : they did not reach their target, it is useless to continue.

I you feel worry; take the time to ask yourself what is the source of this feeling. Maybe it will go away because it is useless to keep it. It has just something to tell you, after let it go away.

Ps: As you can see, I will try to translate in English the articles of this blog for my new non French reader friends. If I make some translation mistakes, feel free to notice me by a comment or an email (cbegot@gmail.com), I will be very grateful. Furthermore I am looking for some voluntaries to help me to translate previews articles.


"Si nous pouvions lire l'histoire secrète de nos ennemis, nous trouverions dans la vie de chacun assez de chagrin et de souffrance pour désarmer toute hostilité."

"If we could read the secret history of our enemies we should find in each man's life sorrow and suffering enough to disarm all hostility."

Henry Wadsworth Longfellow

mercredi 12 novembre 2008

Album photo de l'Italie


Yazd, IRAN

Afin de ne pas vous laisser dans l'attente trop longtemps, voici l'album photo de l'Italie.

Cliquez sur la photo et le diaporama débutera.
Vous pouvez augmenter ou diminuer la vitesse de défilement en cliquant sur les signes + et - en bas de l'ecran. Je vous conseille de cliquer sur pause et de faire défiler les photos manuellement.

Le voyage de Lorkan - Italie

lundi 3 novembre 2008

Au revoir Pakistan


Esfahan, IRAN



J'ai du prendre une décision difficile, la décision la plus difficile depuis mon départ : J'ai décidé de ne pas passer par le Pakistan.

Je pourrais y aller, j'ai obtenu la lettre de recommandation de l'ambassade de France de Teheran - en justifiant d'une réservation d'un billet d'avion pour Karachi; le belouchistan, la zone frontalière entre le Pakistan et l'Iran est déconseillée. Il serait donc facile, je pense, d'obtenir le visa.

J'avais espéré que la situation de ce pays s'améliore durant le voyage; malheureusement - surtout pour les pakistanais - elle s'est détériorée. Il m'est difficile d'avoir une vue objective du risque que représente ce pays. Je n'ai pas rencontré directement de personnes venant du Pakistan. Dans cette situation, je ne pourrai pas me déplacer librement et l'esprit suffisamment tranquille pour aller à la rencontre des pakistanais comme je l'ai fait jusqu'à présent.

La peur influence mon choix c'est une évidence car sans peur, je tenterais. La question que je me pose aujourd'hui est : quelle est cette peur? Est-ce la peur de mourir ou la peur de ne plus vivre ou encore la peur de causer du chagrin, de la souffrance chez les autres... certainement toutes en même temps. Une autre question me vient a l'esprit : dans quelle mesure, la fierté, l'estime de moi, le désir de reconnaissance et d'admiration me poussent à agir?



Ai-je eu raison ou tord?
Ecrire, ouvrir son coeur
Laisser couler les pleures
Je ne sens plus mon corps

samedi 25 octobre 2008

Que faut-il penser de la crise?


Doğubeyazıt au pied du Mont Ararat, TURQUIE



Voici ce que pense un ami de la crise :

Il y avait, dans un village, un
homme très pauvre qui avait un
très beau cheval. Le cheval était
si beau que les seigneurs du
château voulaient le lui acheter,
mais il refusait toujours.

"Pour moi ce cheval n'est pas
un animal, c'est un ami. Comment
voulez-vous vendre un ami ?"
demandait-il.

Un matin, il se rend à l'étable
et le cheval n'est plus là.

Tous les villageois lui disent :
"On te l'avait bien dit ! Tu
aurais mieux fait de le vendre.
Maintenant, on te l'a volé...
quelle malchance !"

Le vieil homme répond "Chance,
malchance, qui peut le dire ?"

Tout le monde se moque de lui.
Mais 15 jours plus tard, le
cheval revient, avec tout une
horde de chevaux sauvages. Il
s'était échappé, avait séduit une
belle jument et rentrait avec le
reste de la horde.

"Quelle chance !" disent les
villageois.

Le vieil homme répond "Chance,

malchance, qui peut le dire ?"

Le vieil homme et son fils se
mettent au dressage des chevaux
sauvages. Mais une semaine plus
tard, son fils se casse une jambe
à l'entraînement.

"Quelle malchance !" disent ses
amis. "Comment vas-tu faire, toi
qui est déjà si pauvre, si ton
fils, ton seul support, ne peut
plus t'aider !"

Le vieil homme répond "Chance,
malchance, qui peut le dire ?"

Quelques temps plus tard,
l'armée du seigneur du pays
arrive dans le village, et enrôle
de force tous les jeunes gens
disponibles.

Tous... sauf le fils du vieil
homme, qui a la jambe cassée.

"Quelle chance tu as, tous nos
enfants sont partis à la guerre,
et toi tu es le seul à garder
avec toi ton fils. Les nôtres
vont peut-être se faire tuer..."

Le vieil homme répond "Chance,
malchance, qui peut le dire ?"


Le futur nous est livré par
fragments. Nous ne savons jamais
ce qu'il nous réserve. Mais une
expectation positive permanente
nous ouvre les portes de la chance,
de la créativité, et nous rend
plus heureux.

La crise? Elle sera un drame
pour certains, une opportunité,
une chance, pour d'autres.


Et pour toi?

mercredi 15 octobre 2008

L'Italie ou "Les travaux de Lorkan" - Première partie : du Saint-Bernard à Biella


Aleppo, SYRIE


Le 6 Juillet 2008,

Voilà, je m'éloigne de la France. Le sommet du Mont-Blanc est encore visible mais pour combien de temps?

La journée commence bien. Il pleut encore; ça me dérange beaucoup moins, je me suis habitué; ce n'est que de l'eau. En moins de 10 minutes, Angelina et David s'arrêtent et me font avancer de 10 kilomètres. Il vie à Londre, son métier : ingénieur vidéo. Elle vie à Turin, son métier : architecte. Nous buvons un café ensemble au village du Pré-Saint-Didier avant de nous dire au revoir. Je m'étonne toujours que l'on puisse se faire des amis en quelques minutes tout comme cela peu prendre des jours, voir des semaines.

David m'informe que le camping sauvage - que je préfère appeler le camping spontané - n'est pas autorisé en Italie. J'ai pris pour habitude de ne pas croire systématiquement ce que me disent les personnes que je rencontre; non pas qu'elles me mentent délibérément mais simplement qu'elles croient des choses qui ne correspondent pas ou plus à la réalité. David n'étant pas le premier a m'en parler, je décide de prendre cette information comme valide. Cela ne m'arrange pas il était bien confortable de savoir que je pouvais planter la tente quasiment quand je le voulais.

Encore une fois, motivé par ce dernier succès, j'enchaîne sur la lancé dans une nouvelle séance d'autostop - je ne pensais plus depuis longtemps a l'épisode de Lyon. Je me positionne sur la route menant à Aosta. Je vais attendre sous la pluie plus de deux heures avant de me résigner à prendre le bus. Je descends à Ivrea; j'y passe la nuit à l'hôtel.

Le lendemain, la tentative d'autostop de la veille m'a laissé un mauvais souvenir; je repense à toutes ces voitures qui passent sans s'arrêter, aux regards d'étonnement jusqu'aux signes me laissant croire que j'étais fou.

Je m'efforce de ne plus penser à tout cela; ça n'a aucun intérêt, ça ne changera rien. J'hésite longtemps entre retenter le pouce - comme disent nos amis canadiens -, continuer en bus ou à pieds. J'opte finalement pour la marche a pieds, au moins je suis certain d'avancer et cette activité ne m'a jamais déçu - fatigué oui mais déçu non.

Me voila sur la route de Biella en espérant trouver un endroit ou dormir à Bollengo. Je marche 1h30 dans une zone industrielle avec beaucoup de voitures. J'arrive a l'entrée de la ville. Je n'ai plus d'eau - je ne le sais pas encore mais c'est le manque d'eau qui m'ouvrira les portes du palais. Je dis bonjours à deux ou trois personnes, elles me répondent sans me regarder. Je décide de faire une pause, je pose les fesses sur le bord d'un muret. Une femme se trouvant dans sa voiture ferme les portes à clés.

Le contact avec les Italiens n'est pas facile. Lorsque je leur raconte ce que je fais, ils ne sont ni étonnés ni intéressés comme en France. Peu d'italiens me regardent dans les yeux comme en France... "Comme en France" : voila bien mon erreur, pourquoi comparer ce que j'ai vécu en France pendant plus d'un mois à ce que je vie en Italie depuis trois jours. C'est ridicule!

Je me trouve toujours assis sur le petit mur. Je rassemble mon courage bien décidé à trouver de l'eau en frappant aux portes des maisons. Je repense à la discussion que j'ai eu avec mon ami Laurent avant de partir; discussion à propos du fait de demander de l'eau de cette façon. Je répète les phrases à dire. Je me sens gonflé de confiance. La première maison est complètement isolé par un haut mur, je m'approche de l'interphone. Le souvenir de la villa le long de la Loire me revient - vous vous en souvenez? Un jeune garçon d'une vingtaine d'années et sa soeur, un peu plus âgé m'accueillent, ils parlent bien anglais. La fille remplit la gourde d'eau avec diligence. Nous discutons de ce qu'ils font dans la vie de ce que je fais. Ça me fait du bien. Je leur demande ou je peux camper. Ils ne savent pas. Elisa est sage-femme, Andrea est étudiant. Ils sont scouts depuis des années. Je finis par leur demander simplement de camper dans leur jardin - préparé a accepter un refus. Ils acceptent après avoir demandé l'accord de leur mère par téléphone.

Andrea me prévient que l'on doit se lever tôt le lendemain; leur père est hospitalisé, il doit subir une intervention; rien de trop grave visiblement.

Florina, la mère, est une vraie mama italienne. Elle m'adopte très rapidement avant de me gaver de nourriture. Elle parle uniquement l'italien mais cela ne l'empêche pas de se faire comprendre. Nous mangeons tous les trois ensemble : des fruits, des légumes, du jambon fumé et encore des fruits...

Rinaldo nous rejoint à la fin du repas, c'est le voisin. Il parle le français très correctement. En mémoire a sa femme défunte depuis deux ans il veut faire le pèlerinage de Compostel. Il doit y être en ce moment, il avait prévu de commencer début septembre. J'apprends également qu'il a créé une association qui aide les enfants d'Inde.

Je dors sous le porche. Il fait très bon. Je me prends pour un prince d'un pays d'orient qui par caprice ou joie de vivre - tout depend du point de vu - a décidé de dormir à la belle étoile.

Le lendemain matin, nous partons en voiture avec toute la famille à Biella. Nous nous quittons ici.


"La solitude est créée par la pensée" J. Krishnamurti
Krishnamurti parle ici du sentiment de solitude et non pas du fait d'être seul physiquement. Toutes les citations que je donne sont a remettre dans leur contexte.

mardi 14 octobre 2008

Damascus


Damas, SYRIE


Salam,

Je vous écris aujourd'hui de Damas en Syrie. J'y suis depuis quinze jours. Je vais avoir beaucoup à vous raconter mais le moment n'est pas venu. Je vais juste vous dire que les syriens sont réellement très accueillants et serviables. A chaque fois que je demande mon chemin, il l'y en a toujours dans le coin qui parle anglais ou français et qui me propose de m'aider; meme en parle seulement l'arabe ilsarrivent toujours à m'aider. Je dois avoir maintenant une douzaine de numéro de téléphone dans la poche; des personnes qui m'ont dit de les appeler si j'avais besoin de quelque chose.

La bonne nouvelle est que je vais avoir le visa pour l'Inde demain, a 15h30 exactement. La demande a été faite la semaine dernière et ici pas besoin de lettre de recommandation :o). Je vais pouvoir reprendre la route pour la Turquie puis direction l'Iran.

Ce blog n'est pas accessible dans tous les cyber-cafés de ce pays car il semble être interdit par l'opérateur local ou le gouvernement. Ce qui explique mon silence. J'utilise ici une connexion par satellite.

Le prochain article est en préparation, le premier concernant l'Italie.

La vidéo de la danse du monde a beaucoup inspire, voici un exemple; un moment de bonheur (je n'ai pas le plugin pour la visualiser sur ce pc, j'espère donc que ça va fonctionner).


samedi 27 septembre 2008

Le col du petit Saint-Bernard


Ankara, TURQUIE


Le 3 juin 2008, village de La Rosière...
Je m'installe à peine et dors pendant 13 heures.

En me réveillant je ne sais plus où je me trouve. Cela m'arrive fréquemment depuis que je dors rarement plusieurs fois dans le même lieu. Il pleut toujours.

Je commence par aller voir le proprio, Philippe. C'est un breton de Loudéac très sympa - 'breton' et 'sympa', pardon pour le pléonasme ;o). Je suis étonné du nombre de bretons que je croise. Il se trouve dans la montagne pour une femme prof' de ski et guide. Cela ne l'empêche pas de retourner à la mer. Il déplace des bateaux à travers l'Europe à l'occasion pour d'autres personnes.

Le camping est en harmonie avec l'environnement naturel. Si je me souviens bien, toutes les constructions sont en bois et il les a construites lui même. On y trouve une piscine qui est chauffée par des panneaux solaires. La buanderie est également chauffée de cette manière.

Nous discutons quelques minutes, je finis par lui raconter mon projet. Il a un ami qui est parti aussi en Inde il y a plusieurs années, il y est resté. Il me propose de passer une nuit de plus sans payer.

Le soleil se lève, la pluie a cessé de tomber.


Je loge dans une petite cabane en bois dont je suis tombé sous le charme.



C'est une petite cabane qui me donne envie d'en construire une et d'y vivre.


Nous avons passé peu de temps ensemble mais j'ai l'impression de bien le connaître. C'est un mec débrouillard et solide. J'apprends que sa femme vient de faire une rupture d'anévrisme il y a 3 semaines; elle est restée plusieurs jours dans le coma. J'ai un beau-frère qui s'est fait renversé par une voiture, je ne le connaissais pas encore. Il est resté dans le coma plusieurs jours également. Après des mois de rééducation, de courage et de patience il a retrouvé une vie normale. Il est professeur d'EPS, il a trois enfants dont la mère est exceptionnelle - c'est ma soeur :oD. Je raconte à Philippe cette histoire. J'espère l'avoir aidé même s'il ne semblait pas en avoir besoin.

Dans le centre du village, un boulanger me donne deux petites pizzas, deux pains au chocolat et deux croissants. Il me propose ensuite de dormir dans un appartement qu'il loue habituellement. Je refuse car j'ai déjà accepté la proposition de Philippe. Ce boulanger me rappelle un ancien collègue de boulot, Paulo. Ils ont le même regard. Ce phénomène arrive de plus en plus souvent; a moins que j'en prends simplement conscience. J'ai rencontré un lama au Bost qui me rappelait Vincent Texier encore un ancien collègue de travail. A tel point que je me suis demandé s'ils n'étaient pas frère. J'en profite pour adresser un bonjour spécial à toutes les personnes qui ont travaillées avec moi.

Enfin bon, revenons à notre histoire et le petit Saint-Bernard. Ce matin là, je me lève tôt bien motivé pour franchir la frontière italienne. Je retardais involontairement cette échéance car je redoutais que la langue rende le voyage moins facile et moins agréable. J'ai avec moi un petit guide pour parler un minimum l'italien. J'ai appris quelques phrases par-cœur. Avant de quitter le village je vais dire au revoir au boulanger qui en profite pour me donner un autre croissant.

Je marche durant 8km avant le col du petit Saint-Bernard. Sur le chemin, je discute avec un photographe sur un air de repos. Il est allé en Inde il y a plusieurs années. Il me donne l'adresse d'un centre de yoga en Inde, un Ashram. Les paysages sont beaux, je me sens respirer face a tout cet espace, tout ce vide.
Altitude 2188m


Je m'arrête dans un restaurant où je tente de m'exercer en italien... ils parlent français. Je vais donc devoir attendre. Je demande s'il est possible de manger pour 10 euros, le boss réfléchit et me répond oui. Je mange des pâtes à la bolognaise.

J'arrive le même jour au village de La Tuile en Italie où je campe dans un parc proche d'un court d'eau.


"La solitude est crée par la pensée" J. Krishnamurti

mardi 23 septembre 2008

Danse le monde

Istanbul, TURQUIE


Bon, aujourd'hui ce sera un peu différent. Comme vous pouvez le constater, je me trouve toujours à Istanbul. J'attends le visa pour l'Iran; c'est un peu plus compliqué que prévu. J'ai également tenté de faire une demande de visa pour la Syrie; sans succès. Ils veulent une lettre de recommandation que je ne peux obtenir au consulat de France à Istanbul. Pour avoir cette lettre, je dois retourner à Paris. Je savais que cela pouvait arriver lorsque j'ai décidé de ne pas faire les demandes de visa en France; je suis donc le seul responsable.

Ca me donne l'occasıon de me rendre compte qu'il peut être difficile d'entrer dans certains pays pour un français comme moi. Je ne peux qu'imaginer aujourd'hui ce que cela doit représenter pour les habitants des pays moins populaires. De ce point de vue, j'ai donc bien de la chance d'avoir un passeport européen et de voyager à travers la communauté sans aucun soucie.

Je profite donc de mon séjour forcé pour lire et m'informer. Je suis tombé sur cette vidéo que je voulais partager avec vous juste pour le plaisir.


Where the Hell is Matt? (2008) from Matthew Harding on Vimeo.



"Le pessimisme est d'humeur; l'optimisme est de volonté. Tout homme qui se laisse aller est triste..." Alain

mercredi 10 septembre 2008

Du Bost à la Rosière... suite


Istanbul, TURQUIE


C'est à Chambery que je croise des éléphants. A la sortie de ville, Jean-Michel me prend en stop. Ancien professeur d'éducation physique et sportive, il est en retraite depuis peu.
Il me dépose à l'entrée de la vallée de la Maurienne, a Montsapey au pied du Grand Arc que je compte gravir le lendemain.

Je passe la nuit à L'auberge le Chaudron, après avoir hésité à camper. La décision fut bien heureuse : un gros orage éclata en soirée avec une averse de grêlons aussi gros que des billes.

Le jeune couple qui tient l'auberge me donnent du pain et un oeuf pour mettre dans la soupe. Le lendemain, je prends la direction du Grand Arc accompagné du soleil. En chemin je croise un trio - deux hommes et une femme. Ils sont légèrement plus jeunes que moi. Nous échangeons quelques mots avant de nous séparer. Je n'arrive pas au sommet, je m'arrête une 20aine de mètres avant. Je n'ai pas prévu suffisamment à manger, je me sens faible. Le chemin me semble risque dans mon état de fatigue. Je fais demi-tour ne voulant pas compromettre ce voyage en me foulant une cheville. Sur la descente, je retrouve les trois randonneurs que j'ai croisés en montant. Ils m'offre une bière et me conduise dans la vallée en voiture.











Je passe la nuit suivante dans un camping abandonné. Le réveille se fait avec la pluie. J'ai tout de même le temps de ranger les affaires et d'enfiler la tenue de pluie avant qu'elle ne tombe à grosses goûtes. Ca dure une grande partie de la journée.

Je rejoins tout d'abord Aiton, l'entrée de vallée de la Tarentaise. J'arrive le soir même a La Rosière, juste après bourg Saint-Maurice à quelques kilomètres de la frontière avec l'Italie. Quatre voitures m'aiderons à avancer ce jour là :
- un jeune garçon membre de l'équipe de France de para-pente (Il a commencé à l'âge de 10 ans dans le cadre d'une étude portant sur les effets de l'apesanteur sur le corps humain. Il m'apprend qu'il participe a des courses qui partent de Suisse pour aller jusqu'à Monaco simplement en para-pente et en marchant. N'est-ce pas merveilleux? Ca me rappelle mes jeux d'enfants qui consistaient a sauter de dalle en dalle. La version pre-adolescente était d'arbre en arbre. Est-ce que la version adulte sera de montagne en montagne?)
- le conducteur suivant, un vendeur de vin qui fait du rafting au moins deux fois par semaine
- un autre jeune plein de projet qui vient chercher son chèque pour la saison d'hiver qu'il a passe dans une station de ski commemanutencier de remonte pentes
- et mon premier conducteur qui semblait ennuyé de me prendre en stop (C'est très étonnant comme situation. Il semblait contraint de le faire. Au moins, pour une fois, je n'ai pas eu à raconter ce que je faisais.

Ce dernier conducteur me propose de me déposer en Italie, à La Tuile. Je refuse car je veux passer la frontière à pied. Il me dépose à la station de ski de La Rosière.

Il pleut depuis ce matin. La fatigue m'a gagné. Parler peut être plus fatiguant que marcher. Je descends au camping. Il n'y a personne. Un numéro de téléphone est inscris sur la porte. J'appelle, le proprio, Philippe répond. Je peux m'installer dans une cabane en bois qui reste toujours ouverte pour les personnes comme moi, qui débarquent sans prévenir :o) - ces derniers mots sont de moi pas de lui.
Je m'installe à peine et dors pendant 13 heures...


"Enjoy the silence" Depeche mode
"Apprécie le silence" Depeche mode

Clique ici pour voir le clip, cela me rappelle quelque chose...

samedi 6 septembre 2008

Du Bost à La Rosière...


Istanbul, TURQUIE


Alors, où en étions-nous? Ah oui, Pristhtina. Reprenons le chemin là où nous l'avions laissé : Le Bost en Auvergne, le 29 juin 2008.

Les deux derniers jours avant de repartir, un kumpo tibétain donnait des enseignements. Un kumpo est une personne qui a étudié les enseignements du Bouddha Gautama durant 12 ans, si j'ai bien compris. Ces sessions étaient très intéressantes, un peu fastidieuses car il s'exprimait en tibétain et nous devions attendre la traduction en anglais puis en français. J'ai également été frustré de pas poser de questions. Il nous avait indiqué que cela était possible mais comme personne ne le faisait je n'ai pas osé. Je le regrette maintenant, à la prochaine occasion j'oserai.



Le départ est plus émouvant que prévu. Certaines personnes me demandent de rester encore quelques jours. Comme je l'avais redouté avant l'arrivée, l'envie de rester est tentante mais le besoin de partir est plus fort.

Je quitte donc le centre bouddhiste et les nouveaux amis avec Anna une jeune femme que j'ai rencontré le jour même. Annaelle, une autre jeune femme pleine d'énergie que je connais depuis l'arrivée au centre, nous accompagne. C'est d'ailleurs grâce à elle que je connais Anna. Je passe donc la nuit dans la maison des parents d'Anna à Clermont-Ferrand, sa mère est psychothérapeute et son père vétérinaire.

Anna se prépare а partir les jours qui suivent pour un pays d'Afrique comme infirmière. Je ne me souviens plus quel est le pays exactement. Si elle à l'occasion de passer sur ce blog elle nous le dira. Avant de nous quitter elle me donne l'adresse d'un autre centre bouddhiste en Suisse ainsi que l'adresse d'un Ashram en Inde. Au Bost, on m'a également conseillé un petit centre bouddhiste dans les montagnes au nord de l'Italie, du nom de Bordo.

Avant de me dire adieu, cette charmante infirmière me dépose à proximité de l'autoroute, proche d'un péage; nous avons cru. J'ai marche 5 km avant qu'une camionnette orange vienne me chercher. Je l'avais oubli : il n'est pas permis de marcher le long des autoroutes; c'est risqué. La personne, amicale bien qu'elle se soit déplacé а cause de moi, accepte de me conduire jusqu'au péage; je crois qu'elle n'avait pas le choix. Mon chauffeur m'apprend qu'il n'y a pas de passage pour se rendre à pieds au péage.

Je prépare le matériel. Rapidement, un homme, la cinquantaine s'arrête; il me conduiras jusqu'а Lyon. D'origine turque, nous discutons entre autres de son pays de naissance. Je serais bien accueilli là-bas me dit-il - "C'est la coutume d'héberger les voyageurs".

L'autoroute n'est pas adapté pour faire du stop; Lyon l'est encore moins. Arrivé dаns cette grande ville en fin de matinée, je profite de ce vent porteur pour continuer l'auto-stop après un rapide repas. Entre temps, le vent avait changé de direction; j'ai du passé plus de deux heures au soleil а attendre en vain que quelqu'un s'arrête. Voilà donc la première épreuve. Un sexagénaire а vélo s'arrête plus ou moins pour me donner un "conseil".

C'est enregistrement peu paraître prétentieux - je le trouve - c'est cependant la façon que j'ai trouvé pour ne pas me laisser démoraliser. Vous noterez également que j'ai utilisé involontairement le mot fertile concernant la discussion au lieu d'infertile. En y réfléchissant, cette rencontre m'a été bien utile; le mot fertile n'est donc pas inadapté pour ma part. Il ne l'ai peut être pas non plus pour cette personne qui sait.

Enfin d'après midi, je renonce et décide de partir а la recherche d'une auberge de jeunesse. J'en trouve une après une bonne monté sur les hauteurs de Lyon. Je ne le regrette pas, la vue est belle. Le prix de l'auberge est moins agréable. Ils m'obligent à prendre une carte de membre à 30 euros en plus du prix du lit. Cette carte serait réutilisable dans d'autres auberges. Je n'ai pas eu le temps de informer. J'espère juste qu'il s'agit d'un projet constructif.

Je rencontre de nombreuses personnes en seulement une soirée et le début d'une matinée : un japonais qui ne parle ni anglais ni français, un garçon de Mompelier qui aime les voyages comme les arts martiaux mais pas autant que les femmes, trois écossais, un jeune français qui cherche а travailler et une jeune ballerine qui veut danser pour s'amuser.
Je reparts donc le lendemain matin après un petit déjeuner pris en compagnie de cette danseuse aux yeux bleus et aux cheveux roux qui me laisse un souvenir doux. En me relisant, je constate que Lorkan a voulu s'exprimer en introduisant ces semblants de rimes. Enfin bon, continuons!

Marqué par l'échec de la veille, je me résous à prendre un train pour sortir de ce piège а auto-stoppeurs. Je monte dans un train pour aller а Chambery. Je faisais du stop pour la Suisse le jour précédent. Le changement de direction est du au simple fait que pour aller en direction de la Suisse je devais changer de gare.

Je vais manger, je vous raconterai la suite demain.


"Frequent conversations will fill your heart with joy." Fortune cookie
"Des conversations fréquentes rempliront votre coeur de joie." Biscuit chinois

mercredi 13 août 2008

L'illusion du Kosovo

Sofia, BULGARIE


J'ai décidé de ne plus suivre l'ordre chronologique. Je ne vais pas vous dire pour quelle raison car nous n'avons pas a nous justifier a chaque fois.

Je vais donc vous parler de Prishtina, la plus grande ville du Kosovo. Je conseille a ceux qui ont le désire d'y aller de le faire. C'est une ville qui est loin de l'idée que je m'en était faite et que la majorité d'entre nous en a. Les habitants sont accueillants et réellement serviables. L'ambiance est détendue. On peut observer de nombreuses scènes chaleureuses comme des hommes qui se font une accolade pour se souhaiter une bonne journée.Venant d'une région en France ou l'expression des sentiments n'est pas répandue, j'y suis particulièrement sensible.

Prishtina n'est donc pas une ville ou je me suis senti en insécurité. Il est vrai que l'on croise des personnes qui demandent de l'argent dans la rue et qui ne peuvent prendre une douche tous les jours - ce qui m'arrive aussi régulièrement - mais je ne me suis jamais senti agressé.

Je n'ai pas trouvé l'office de tourisme tout de suite. N'ayant pas beaucoup de touristes, on m'a accueilli comme un prince. Ils m'ont offert a boire. Plusieurs personnes se sont démenées pour répondre a mes demandes. Je suis reparti entre autres avec un guide en français de la Yougoslavie de 1978.

Je n'y suis resté que deux jours car je n'avais pas trouvé de chambre qui entrait dans le budget que je m'était fixé. Je pense que avec un peu de préparation, un séjour de plusieurs jours a Prishtina peut être réellement agréable si l'on y va avec confiance et ouverture.

Ce n'est en tous cas pas une ville, ni des personnes qui méritent d'être isolés. Je crois aussi que nous avons beaucoup a y apprendre.

"L'être humain est supérieur a la bête par sa capacité a parler mais si vous ne vous exprimer pas de façon positive, la bête vous sera supérieur"
Soadi

samedi 9 août 2008

Album photo de France


Skopie, MACEDONIE

Cliquez sur la photo et le diaporama débutera.
Vous pouvez augmenter ou diminuer la vitesse de défilement en cliquant sur les signes + et -.

Le voyage de Lorkan - France

vendredi 8 août 2008

C'est la fête a Prishtina

Skopie, MACEDONIE

Voici comment je fête la naissance de Nina a Prishtina. Nina est ma nouvelle nièce. Elle nous a rejoint hier matin.

samedi 2 août 2008

Ca bouge !


Zenića, BOSNIE-HERZEGOVINE


Cette fois-ci, au lieu de vous raconter en détail ce qui s'est passé au centre bouddhiste de Biollet, je vais vous proposer un jeu.

J'y ai rencontré de nombreuses personnes, de nationalité et d'âge très differents. J'ai également participé a la vie du centre en préparant a manger, en faisant le ménage et travaillant sur des finitions du temple.

Et voici le petit jeu auquel je m'amuse lorsque j'attends qu'une voiture s'arrête :

Le bouddhisme comme d'autres philosophies se base
sur la loi de l'impermanence, du changement qui est omniprésent.

Mais il ne faut pas le croire, il faut le vérifier, chacun par soi même.

Le jeu consiste donc a chercher et observer tout ce qui change. L'intérêt de ce jeu est qu'il ne se termine jamais visiblement. Une variante est de chercher quelque chose qui ne change pas, qui soit permanent.



"L'impermanence est la caractéristique même de toutes circonstances , de toute situation que vous connaîtrez dans la vie." Gautama Bouddha

mardi 29 juillet 2008

J'ai des trésors dans mon coffre fort

Zagreb, CROATIE


Un jour, j'ai ouvert les yeux.
J'ai vu du bleu,
le bleu de ses yeux.

Elle m'a montré comment me faire des amis
aussi rapidement qu'on dit merci

Comment parler a un étranger :
c'est de l'aimer sans s'y attacher.

Sans se cacher
qu'il vous dise viens voir,
au revoir ou qu'il n'ouvre pas sa mâchoire.
c'est de l'aimer.

C'est une petite fille, elle s'appelle Alexie
elle a 7 ans aujourd´hui et je te dis merci.

Bon anniversaire Alexie

Je t'aime
Ton parrain qui n'est pas très loin

dimanche 13 juillet 2008

Déambuler : marcher lentement pour découvrir et admirer


Trieste, ITALIE


Après le refuge chez la famille Chaillou, je me retrouve de nouveau sur les chemins, pour mon grand plaisir. Je vais donc de Ussel à Biollet en marchant. Cela me prends plusieurs jours. Le soleil m´accompagne tout au long.

On the road again.


Comment vous dire?


Le deuxième soir, un couple d´agriculteurs m´indiquent la présence d´un étang ou je vais pouvoir camper. Je découvre un lieu où les paysages sont aussi variés que magiques.


Ce lieu est un étang, l´étang de Farges. Je reste une journée sur place pour me reposer et faire une lessive. Je rencontre encore des pêcheurs. Ceux-ci m´apprennent a attraper des grenouilles avec un chiffon.


Par accident, j´ai cassé l´une des baguettes de la tente. Me voila bien embête. C´est cependant l´occasion de me rendre compte que je peux m´en passer. Je dors dans une cabane en bois qui se trouve au bord de l´étang. Je réfléchie au fait que je sois dépendant d´une toile de tente. Un pêcheur tente de la réparer avec en vain.

Je profite de cette prise de conscience pour me séparer d´objets que je n´utilise pas ou qui sont superflu : la lampe dynamo, le réchaud de survie (j´ai un vrai réchaud), le spray désinfectant (il me reste des ampoules en cas de besoin) et le cirage pour les chaussures. Le sac fait 20 kilo avec l´eau.

Je constate que les meilleurs lieux pour manger fond bar et restaurant a la fois. Ça me rappelle le bistro de Mémé Landerneau, mon arrière grand-mère.


Je me dirige vers Pontaumur. Deux kilomètres avant, un homme me propose de me prendre en stop. Il est testeur de pneu chez Michelin, normal je me trouve a côté de Clermont-Ferrand. Ça conduite s´en fait ressentir. Avant de savoir son métier, j´avais bien constater qu´il roulait vite dans les virages mais étonnement, je n´avais pas peur. Il m´amène jusqu´au camping ou je reste pour la nuit. Avec l´aide de l´un de ses amis ils réparent la tente avec un ressort en acier et de la colle glu. Sa femme me donne du pain et des fraises a manger. Nous passons la soirée ensemble, c´est le feu de la Saint-Jean. Je repars le lendemain après avoir pris le petit déjeuner avec la dame. Lui, il est parti depuis 5 heures du matin a la pêche.

J´ai longtemps hésité à aller au centre bouddhiste de Le Bost à Biollet. Je craignais que le lieu me plaise et que mon envie de voyager disparaisse. Plus je me rapproche de ce lieu et plus on m´en parle : une femme qui tient un bar et qui ne veut pas me faire payer alors que la clientelle se prépare a la finale de rubgy, un vieux monsieur qui jardine, un couple de retraités qui m´invitent a manger un midi...

Petit scarabée


Bordo, Piemont, ITALIE

J´ai croisé un scarabée qui m´a donné un secret.

vendredi 11 juillet 2008

Une famille qui donne envie d'en avoir une


Bordo, Piemont, ITALIE


Mardi 17 juin, Poitiers, j'ai passé la nuit au bord d'une rivière avec des pêcheurs. Il pleut je fais du stop à nouveau en direction de Limoges. Voilà plus d'une heure que j'attends. Je suis mal placé. C'est la grève des routiers. La circulation est donc ralentie. Peu de voitures passent. Je m'amuse à saluer les routiers, ils me répondent avec beaucoup d'enthousiasme.

Il pleut beaucoup mais je suis content. Je suis bien protégé et je repense au jeune homme qui m'a pris en stop la veille en moins d'un quart d'heure, un berger. Je ne lui ai pas demandé son prénom. Nous avons eu une discussion, simple mais profonde. Tous les jeunes que je rencontre se posent beaucoup de questions sur leur mode de vie et leur relation à l'environnement.

Un homme et son fils, finissent par s'arrêter et me proposent de m'avancer de 5 kilomètres à un endroit où il y aura plus de passage. Le garçon est intéressé par mon mode de déplacement. Il me posent des questions. Il envisage de faire du stop pour partir en week-end à la montagne avec des amis. Son père lui explique les limites et les contraintes de ce moyen de déplacement. Je sens que ce garçon va y réfléchir encore un bon moment.


Après ce repositionnement, quelques minutes suffisent pour que Patrice m'embarque. Nous discutons beaucoup. Il me propose d'aller jusqu'à Ussel et de m'héberger. Je ne réfléchie pas longtemps avant d'accepter. Je ne vais donc pas vous raconter les quatre heures de discussion ainsi que la visite guidée qu'il m'a faite de la région. Je suis accueilli de façon très naturelle par sa femme et deux de ses filles ainsi que le copain de l'une d'entre elles. Cela leur semble normal de voir un mec comme moi débarquer pour le dîner. Patrice et Marie-Thé ont cinq enfants.


Voici la chambre ou je reste deux nuits.

Je ne me souviens plus des prénoms du jeune couple mais je me souviens bien des échanges que nous avons eu. Ils vivent dans un camping-car et roule à l'huile de friture. Je crois que tout comme moi ils cherchent leur place. Le garçon a beaucoup voyagé. Il m'a donné quelques conseilles. Ils m'ont donné également un livre pour la route.


L'autre fille, Aurore, tient une exposition de photos qu'elles a prises en Equateur au contact des habitants d'un village. Voici le blog portraitsdequateur.blogs-de-voyage.fr. Elle a crée une association "Hijos Del Artesano". Ce que j'en ai retenu, c'est qu'elle a pour objet d'aider les parents à vivre de leur activée et d'aider indirectement les enfants en revalorisant le travail et leurs parents. Ceux sont deux repères qui me semblent important dans la vie. Elle l'explique certainement mieux que moi sur son blog. Elle a également ecris un livre : "Shintoisme & Bouddhisme au fil des temples japonais". Nous n'avons pas eu le temps d'en parler.

Comme Khatloona, Marie-Thé m'a donné à manger pour la journée. Je crois bien que j'aurais pu vider son frigo si j'avais voulu. Une fois encore le départ n'est pas simple.

Voici ce que j'ai noté dans le carnet de voyage a leur sujet : "L'une de ces familles qui donnent envie dans avoir une. Une famille oü le dialogue et l'amour se disputent la place d'honneur."

Merci de votre accueil et votre générosité qui m'a semblée sans limite.


"Latitude zéro... Là où je veux me situer en allant à la rencontre de l'autre. Ni au-dessus, ni au-dessous."

Aurore Chaillou

mercredi 25 juin 2008

La première journée d'autostop


Biollet, FRANCE


Un, deux, trois... stop

Cela s'est passé le samedi 15 juin. Bientôt une heure s'était écoulée, les doutes commençaient à venir. Et si ce n'était pas possible de voyager en stop? Des bus pour aller à Poitiers, peut-on en trouver? "Non, ce n'est pas le même département" m'a dit l'hôtesse de l'office de tourisme de Fontevraut-l'Abbaye. Pourtant l'emplacement est adapté, il y a une aire de repos juste derrière moi pour permettre aux conducteurs de s'arrêter sans risque. Les voitures sont rare à passer, 15h30 ce n'est pas une bonne heure pour faire du stop.

Je continue à sourire, certaines personnes me font un signe d'encouragement. Ça fait du bien, je peux à nouveau sourire de plus belle pensant que cela rassurera les automobilistes. Je vérifie le panneau qui me serre à indiquer la destination : "SUD Poitiers". Je me décide à le modifier et indiquer à la place de Poitiers, le nom de la commune la plus proche, Loudun qui se trouve à une vingtaine de kilomètres dans la même direction.

J'attends encore cinq minutes et une voiture s'arrête. C'est un homme, il va bien à Loudun. Durant le trajet j'apprends qu'il est menuisier et qu'il est allé aider un ami à tailler les vignes pour la prochaine production de raisins. Il est très agréable, détendu et souriant...

Il s'appelle Gérard.

Rencontre avec Khatloona et son fils





Motivé pour ce premier succès, je décide de traverser la commune de Loudun et de continuer sur cette lancée. Je me place sur la route menant à Poitiers. Je n'ai pas le temps de préparer le panneau qu'une voiture arrive, je lève spontanément le pousse... La voiture s'arrête, une femme avec un sourire qui me semblait plus large que son visage et des yeux remplis d'étoiles s'arrête. Je ne me souvient plus très bien ce qui s'est passé. Elle semblait savoir qu'elle allait me rencontrer ce jour là. Elle me propose de me désaltérer chez elle à quelques pas de là. J'accepte. Elle me raconte plein de choses, lasoirée est magique. Elle me présente deux arbres centenaires. Je reste manger et dormir chez elle. Je repars le lendemain juste après le déjeuner, je n'ai pas voulu rester plus longtemps. Elle me donne à manger pour le soir ainsi qu'un cristal fumé qui me portera chance.

Je lui ai promis de parler de son site web sur ce blog pour la remercier, je vous laisse le découvrir vous-même.

http://www.khatloona.org/


Voilà donc la renconte avec une femme qui embrasse les arbres et caresse les pierres. Merci Khatloona.

Eco touch



Je vous présente le panneau de l'auto-stoppeur soucieux de protéger l'environnement (enfin je n'ai pas trouvé plus écologique pour le moment). Ne voulant pas utiliser de tableau blanc et surtout les marqueurs allant avec, j'ai cherché pendant plusieurs semaines un support pour écrire à la craie tout en restant adapté à la situation. Je peux dire encore une fois merci maman qui a eu cette brillante idée d'utiliser la couverture plastique d'un classeur souple (noir de préférence).


"Vous devez incarner le changement que vous souhaitez voir se produire dans le monde."
Mahatma Gandhi

vendredi 13 juin 2008

C'est beau comme le bonheur


Montsoreau, Maine-et-Loire, FRANCE


Le titre et la citation de ce message, voilà ce que je ressens.



Je marche depuis mardi matin, j'ai passé trois nuits sous la tente. Oui, oui, c'est bien une tente sur la photo. Je vous ferai visiter, c'est promis.




Tous les jours je rencontre des personnes accueillantes et généreuses.

Par exemple, Annick m'a présenté trois femmes qui vivent dans un moulin à eau avec leurs 10 ânes. Elles nous ont offert le thé et des biscuits ainsi qu'un moment de détente très agréable.

Le premier jour, à Trêve, une dame m'invite à boire un jus d'orange en terrasse. Je lui demandais que de l'eau. Le soir même, à Chênehutte, la boulangère m'offre un pôt de rillettes et un croissant en plus des aliments que je venais d'acheter.

A Dampierre, un peu désespéré pour trouver un endroit pour planter la tente je sonne au portail de ce qui me semble être une villa. La dame de l'interphone me fait rentrer. Avec son mari, un entrepreneur et l'un de leur ami, ils me proposent de boire un verre. Nous discutons plusieurs minutes de mon projet. Ils m'indiquent la présence d'un camping abandonné à quelques pas.

Puis, c'est un colonel à la retraite, qui s'arrête pour m'indiquer le chemin et qui en profite pour partager sa passion du voyage. Cinq minutes plus tard, c'est une femme et sa fille qui s'arrêtent en voiture et me propose de me conduire sur la route de Poitiers.

Aujourd'hui, à Parai, je rencontre l'adjointe au maire qui apprenant ce projet décide de m'interviewer et de parler de moi dans le journal de la commune.

Je n'ai pas le temps de vous raconter toutes les rencontres, celles-ci n'en sont qu'une partie.

Un homme m'a aussi demandé de lui envoyer une carte des Indes pour sont petit fils qui fait la collection des timbres, je crois que c'est surtout pour lui.

Je dois aussi vous dire que je sais pourquoi les antillais disent "sizanne ma femme" lorsqu'ils joue aux dominos.



Et aujourd'hui, je dors dans un gîte d'étape que les propriétaires, Martine et André font à moitié prix après avoir pris connaissance de mon projet. Non je ne dors pas dans le château, mais juste à côté.


Bon, ça c'est pour les rencontres, je vais insérer des photos et des vidéos pour illustrer les paysages que je croise.

J'ai trouvé une activité artistique, première exposition au prochain post.

"C'est beau comme le bonheur."
Louis-Marie Gueguen

jeudi 5 juin 2008

Demain, c'est le premier pas...
- Tomorrow, it will be the first step...

Le Verger, FRANCE

Voilà le départ c'est demain, je me sens bien. J'étais ce matin excité mais les longueurs de piscine m'ont calmé.



Mon compagnon de route, le sac à dos trône fièrement sur le canapé.



Je vais me coucher tôt pour me lever tôt et dire au revoir à mes amis, Ingrid et Laurent. Ce projet aurait été beaucoup plus compliqué à démarrer sans leur aide.


Je commence doucement, en tournant un peu autour de Rennes, en me faisant héberger par des amis. Je quitte réellement la région dimanche ou lundi.



--- English translation by Wanda ---

Le Verger, FRANCE

Here we are, departure is tomorrow, I feel fine. I was excited this morning, but a few length at the swimming pool calmed me down.

My walking partner, the backpack, proudly sits on the couch.

I am going to bed early in order to wake up early and say goodbye to my friends, Ingrid and Laurent. This project would have been far more complicated without their help.

I am starting slowly, walking around Rennes, invited by friends for the night. I am really leaving Brittany on Sunday, or on Monday.

"My home is in my heart, it is a nomad, as I am."
Tale read by Gérard Delahaye.

mardi 3 juin 2008

Feuille de route
- Itinerary

Le Verger, FRANCE

Voici une idée de l'itinéraire que je devrais suivre. C'est en anglais parce que je l'ai d'abord publiée sur le site d'hospitalité, CouchSurfing. Je le traduirai plus tard.

Juin 2008
- Traversée de la France, du N-O au S-E.
- Italie du Nord (Bolzano, Venise)
Rencontre prévue avec Otzi à Bolzano (Otzi c'est une mommie)
Rencontre prévue avec Jill à Venise.

Juillet 2008
- Slovenie
- Croatie
J'espère croiser Steve sur la route

Aout 2008
- Serbie
- Bulgarie

Septembre 2008
- (Istanbul, Erzurum)
Demande ce visa pour l'Iran à Erzurum.
- Armenie?

Octobre 2008
- Iran (Téhéran, le nord, Esfehan, Bandar Abbas)
J'espère rencontrer Arya à Téhéran.
Demande de visa pour le Pakistan à Bandar Abbas.
Demande de visa pour l'Inde à Bandar Abbas.

Novembre 2008
- Sud du Pakistan (Lahore?)

Decembre 2008
- Inde (Sud, Rishikesh)

2009
- Nepal (Kathmandou)
- ???


"J'adore qu'un plan se déroule sans accroc !"
Hannibal Smith


--- English translation by Wanda ---
Le Verger, FRANCE

Here is a first idea of the itinerary I should follow. It is in English, as I published itfirst on Couchsurfing website. I will translate it later.

June 2008
- Cross France from NW to SE
- North Italy (Bolzano, Veneza)
Plan to meet Otzi in Bolzano (Otzi is a mummy)
Plan to meet Jill in Veneza

July 2008
- Slovenia
- Croatia
Hope to cross Steve on the road

August 2008
- Serbia
- Bulgaria

September 2008
- (Istanbul, Ezurum)
Request Iran visa in Ezurum
- ?Armenia?

October 2008
- Iran (Tehran, North, Esfehan, Bandar Abbas)
Hope to meet Arya in Tehran
Request Pakistan visa in Bandar Abbas
Request India visa in Bandar Abbas

November 2008
- South Pakistan (?Lahore?)

December 2008
- India (South, Rishikesh)

2009
- Nepal (Kathmandu)
- ???

"I love it when a plan comes together"
Hannibal Smith

vendredi 30 mai 2008

Un petit lien pour se sentir bien.
- A tiny link, to feel good.

Le Verger, FRANCE

Le départ est pour bientôt. Je pense quitter la belle maison bien confortable d'Ingrid et Laurent dans une semaine, le vendredi 6 juin. Ils m'hébergent depuis trois mois bientôt. Une belle occasion pour me rappeler combien il est agréable de vivre accompagné.

Aujourd'hui, j'ai créé ce blog, tâche loin d'être facile. Vous pourriez croire que la difficulté fût technique. Pas du tout, j'ai passé plusieurs heures à chercher un titre, ça fait même plusieurs jours que j'y pense. Celui-ci me plaît. Certainement encore étrange pour vous tous, mais vous devriez le comprendre si vous passez ici de temps en temps.

EcoTouch
J'ai également testé la recharge du téléphone portable avec le panneau solaire. Il fonctionne à merveille... lorsqu'il y a du soleil. Il va me permettre de recharger en plus les piles pour le lecteur MP3 et la lampe frontale.



"Il ne savait pas que c'était impossible... Alors ils l'ont fait."
Mark Twain


--- English translation ---
A tiny link, to feel good.

Le Verger, France.

The departure will be soon now. I think I'll leave Ingrid and Laurent's beautiful and comfortable house in a week, on Friday the 6thof June. I have been living there with them for nearly 3 months. A nice opportunity to remember how sweet it is to share a place.
Today, I have created this blog, it was not so easy. You could believe the difficulty was technical. Not at all, I spent several hours looking for a title. Actually, I've been thinking about it for several days. I like this one. Certainly still a bit strange for you, but you should understand it, it you come over from time to time.

Eco Touch
I have also tested the mobile phone charger with its solar panel. It works perfectly... when the weather is sunny. It will allow me to charge as well my batteries for the mp3 player, and the headlamp.

"They did not know it was impossible... So they did it."
Mark Twain