vendredi 11 juillet 2008

Une famille qui donne envie d'en avoir une


Bordo, Piemont, ITALIE


Mardi 17 juin, Poitiers, j'ai passé la nuit au bord d'une rivière avec des pêcheurs. Il pleut je fais du stop à nouveau en direction de Limoges. Voilà plus d'une heure que j'attends. Je suis mal placé. C'est la grève des routiers. La circulation est donc ralentie. Peu de voitures passent. Je m'amuse à saluer les routiers, ils me répondent avec beaucoup d'enthousiasme.

Il pleut beaucoup mais je suis content. Je suis bien protégé et je repense au jeune homme qui m'a pris en stop la veille en moins d'un quart d'heure, un berger. Je ne lui ai pas demandé son prénom. Nous avons eu une discussion, simple mais profonde. Tous les jeunes que je rencontre se posent beaucoup de questions sur leur mode de vie et leur relation à l'environnement.

Un homme et son fils, finissent par s'arrêter et me proposent de m'avancer de 5 kilomètres à un endroit où il y aura plus de passage. Le garçon est intéressé par mon mode de déplacement. Il me posent des questions. Il envisage de faire du stop pour partir en week-end à la montagne avec des amis. Son père lui explique les limites et les contraintes de ce moyen de déplacement. Je sens que ce garçon va y réfléchir encore un bon moment.


Après ce repositionnement, quelques minutes suffisent pour que Patrice m'embarque. Nous discutons beaucoup. Il me propose d'aller jusqu'à Ussel et de m'héberger. Je ne réfléchie pas longtemps avant d'accepter. Je ne vais donc pas vous raconter les quatre heures de discussion ainsi que la visite guidée qu'il m'a faite de la région. Je suis accueilli de façon très naturelle par sa femme et deux de ses filles ainsi que le copain de l'une d'entre elles. Cela leur semble normal de voir un mec comme moi débarquer pour le dîner. Patrice et Marie-Thé ont cinq enfants.


Voici la chambre ou je reste deux nuits.

Je ne me souviens plus des prénoms du jeune couple mais je me souviens bien des échanges que nous avons eu. Ils vivent dans un camping-car et roule à l'huile de friture. Je crois que tout comme moi ils cherchent leur place. Le garçon a beaucoup voyagé. Il m'a donné quelques conseilles. Ils m'ont donné également un livre pour la route.


L'autre fille, Aurore, tient une exposition de photos qu'elles a prises en Equateur au contact des habitants d'un village. Voici le blog portraitsdequateur.blogs-de-voyage.fr. Elle a crée une association "Hijos Del Artesano". Ce que j'en ai retenu, c'est qu'elle a pour objet d'aider les parents à vivre de leur activée et d'aider indirectement les enfants en revalorisant le travail et leurs parents. Ceux sont deux repères qui me semblent important dans la vie. Elle l'explique certainement mieux que moi sur son blog. Elle a également ecris un livre : "Shintoisme & Bouddhisme au fil des temples japonais". Nous n'avons pas eu le temps d'en parler.

Comme Khatloona, Marie-Thé m'a donné à manger pour la journée. Je crois bien que j'aurais pu vider son frigo si j'avais voulu. Une fois encore le départ n'est pas simple.

Voici ce que j'ai noté dans le carnet de voyage a leur sujet : "L'une de ces familles qui donnent envie dans avoir une. Une famille oü le dialogue et l'amour se disputent la place d'honneur."

Merci de votre accueil et votre générosité qui m'a semblée sans limite.


"Latitude zéro... Là où je veux me situer en allant à la rencontre de l'autre. Ni au-dessus, ni au-dessous."

Aurore Chaillou

1 commentaire:

Viviane L a dit…

Tout cela fait chaud au coeur ! C'est vrai qu'il y a plein de gens merveilleux sur terre et c'est souvent à l'occasion d'expériences comme la tienne, Christophe, qu'on s'en rend compte.Bonne continuation !