dimanche 18 juillet 2010

Dimitar le bulgare



Comme à chaque fois, pensez à cliquez sur les images pour les agrandir.

Le 11 août 2008, Sofia, Bulgarie, Europe de l'est...

Une fois encore, le coeur lourd, je quitte mes nouveaux amis Marie, Jean-Charles et leur compagne, la 2CV rouge et jaune.

Je traverse le centre le centre de Sofia pour rejoindre le point de rencontre que nous avons fixé avec Dimitar.

J'ai pris contact avec ce Bulgare par Internet, avant même de commencer le voyage.

La nuit est tombée, je me trouve à un grand carrefour. De nombreuses voitures passent. Il n'est pas à l'heure.
"Que vais-je faire s'il ne vient pas?"
"Bon pour l'instant ce n'est pas le cas."
Je sais qu'il doit venir en trafic ou mini-bus. A chaque véhicule volumineux — ca va de la voiture un peu volumineuse au gros bus — je me dis que c'est lui. Un quart d'heure plus tard,
je me décide à l'appeler. J'entre dans l'auberge qui se trouve là — pour information cette auberge est pleine —
"Et je vais dormir où s'il ne vient pas?"
"Ah encore une fois."
"Bon, pour l'instant ce n'est pas le cas."
Je demande à l'accueil d'utiliser le téléphone.
En anglais au téléphone :
— Dimitar?
— Où es-tu, je t'attends
....
— Quoi? Oh vraiment.
...
— Ah heuuu... Je suis vraiment désolé.
...
— Bon je t'attends. C'est sympa.

Pour vous donner l'explication, c'était de ma faute, j'étais en retard au rendez-vous. En retard d'une heure exactement. Et oui, à ce moment là, en Bulgarie on avait  une heure d'avance sur la Macédoine. Me voilà face à mon premier décalage horaire du voyage.

Dimitar arrive rapidement, il est très agréable, souriant. Il parle bien l'anglais et le français aussi car il a vécu trois ans en Algérie. Son travail est de faire des études,
des prévisions d'inondations.
Prévoir les risques,
je me demande toujours dans quels limites
il est utile de prévoir les risques.
J'ai passé tellement de temps dans ma vie
à me protéger d'évènements qui n'ont jamais eu lieu.

Dimitar, m'accueille dans son appartement qui est en travaux. Je dors dans la même chambre
que lui sur un matelas. Je reste chez lui deux nuits. La journée, il va travailler.

Le premier jour, je visite un musé au nord de la ville pour m'y rendre je traverse les quartiers pauvres des Roms je ne me sens pas à l'aise; je crains d'être agressé. C'est la première fois que je cotoie les Roms et une réelle pauvreté. Je n'ai pas osé prendre de photos. J'avance, je me détends, j'entends des bruits de fête, un mariage je pense.

Je passe une bonne partie de la journée au musé. A l'entrée, un hélicoptère trône.

Il me fait froid dans le dos et en même temps je me sens attiré,

je m'approche...

encore un...

Je ne peux m'empêcher de penser aux morceaux de métaux qui sortent de ce genre de machine pour aller se planter dans les corps d'êtres humains.

Le reste du musé est bien plus réjouissant, même s'il reste des thème guerrier cette fois-ci c'est pour se défendre

et rapidement je change de thème avec la musique

ou le voyage, vous reconnaissez?


En revenant du musé, je croise une femme à la peau et aux vètements crasseux et au regard sans aucune crasse, complètement "propre" qui contraste d'autant plus. Elle se déplace avec une charrette et un cheval. Nous restons nous regarder un moment qui me semble durer très longtemps. Je ressors de cette rencontre muet avec un désir immense de la sortir de cette condition, mais en a-t-elle vraiment besoin?

Le second jour, Dimitar m'entraine dans une rencontre CouchSurfing. Pour vous rapeler, c'est une communauté sur Internet qui met en relation des voyageurs et des personnes qui souhaitent rencontrer des voyageurs c'est d'ailleurs comme cela que j'ai fais la connaissance de Dimitar. CouchSurfing signifie littéralement surfer sur les canapés.






Oui, nous avons bu des bières. Mais juste deux pour moi, j'ai encore l'épisode des craotes en tête.

Là c'est un peu tout azimute, on se retrouve dans un bar en plein air, dans un parc du centre de Sofia. Tout au long de la soirée, des personnes arrivent et partent il y a des italiens, des australiens, des anglais, des allemands, des turques... et aussi quelques bulgares. Des jeunes, des vieux, des groupes, des solitaires (comme moi) des couples... et beaucoup de personnes extravertis (pas comme moi). Je ne discuterai pas avec tout le monde car il y en a trop.

Dimitar me présence cependant Rositsa qui me laisse ses coordonnées. Elle parle français courament. Dimitar ne pouvant pas m'héberger plus longtemps, elle m'in
vite dans son petit appartement... deux secondes de réflexion et hop! J'accepte.